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Peste porcine : un kilomètre de clôture érigé, la zone blanche instaurée


Trois jours ouvrables sont nécessaires pour ériger un kilomètre de clôture, selon le ministre Romain Schneider. (Photo Julien Garroy)

Un état des lieux sur le dispositif préventif contre la peste porcine africaine, ainsi que sur l’installation de la clôture le long de la frontière belge, a été dressé mardi lors d’un point de presse à Linger, en présence du ministre de l’Agriculture.

«Alors que pour l’instant, aucun cas de peste porcine n’existe à Luxembourg, toutes les mesures préventives d’urgence sont prises», a d’emblée souligné le ministre Romain Schneider, précisant que les résultats des 138 tests effectués sur des cadavres de sangliers, au Laboratoire de médecine vétérinaire de l’État, se sont tous révélés négatifs.

La mesure la plus significative concerne une clôture de 8 kilomètres bordant la piste cyclable au sud de Steinfort, parallèle à la frontière belgo-luxembourgeoise, entre Linger et Grass. Depuis le début des travaux la semaine dernière, un kilomètre a été déployé. Au rythme de l’avancement, « trois jours ouvrables sont nécessaires pour ériger un kilomètre de clôture », selon Romain Schneider. Les huit kilomètres devraient être achevés d’ici à mai.

Trente militaires et civils de l’armée sont à pied d’œuvre, aux côtés du personnel des Ponts et chaussées en charge de la coordination du chantier, ainsi que des employés du Maschinen und Betriebshilfsring Lëtzebuerg. L’Administration de la nature et des forêts (ANF) est associée pour les tronçons traversant la forêt.

Dépeuplement ciblé dans la zone

Une zone blanche entre les clôtures belge et luxembourgeoise, est à présent en vigueur après son approbation vendredi dernier en conseil des ministres. À l’intérieur du périmètre établi, il sera procédé à l’abattage ciblé des sangliers pour prévenir la propagation du virus, sur la base d’un plan élaboré par les services vétérinaires et l’ANF.

Le ministre a rappelé les mesures de prévention toujours en vigueur, détaillées comme suit :
– zone de surveillance, délimitée au nord par l’A6 de Steinfort à Luxembourg, à l’est par l’A4 de Luxembourg à Esch-sur-Alzette, ainsi que par les frontières belges et françaises
– les cadavres de sangliers, dont la cause de mort est inconnue, sont systématiquement analysés et échantillonnés. Il en est de même pour les sangliers accidentés à l’intérieur de la zone de surveillance
– le fonctionnement de centres de collecte pour le gibier a été porté à dix
– rappel aux chasseurs et agriculteurs de respecter les règles de biosécurité; les chasseurs ont par ailleurs été invités à « tirer un maximum » de sangliers dès ce mardi
– obligation de confiner les porcs domestiques dans la zone de surveillance

 

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