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Panama papers: le cabinet Mossack Fonseca cesse ses activités


En 2016, 11,5 millions d'archives digitales avaient fuité du cabinet panaméen, provoquant un scandale à l'échelle mondiale. (Photo: AFP)

 Le cabinet d’avocats Mossack Fonseca, situé au Panama, à l’origine du scandale des Panama papers, a annoncé mercredi la cessation de ses activités, en raison des « dommages irréparables » infligé à sa réputation. Son bureau de Luxembourg a déjà été fermé en février.

« La détérioration de notre réputation, la campagne médiatique, la pression financière et les agissements irréguliers de certaines autorités panaméennes ont provoqué des dommages irréparables, dont la conséquence obligée est la cessation totale des opérations à la fin de ce mois », indique un communiqué du cabinet d’avocats.

Seul « un groupe réduit de collaborateurs continuera de s’occuper des demandes et des consultations des autorités, ainsi que d’autres entités publiques et privées », précise le cabinet.

Le scandale des Panama papers avait éclaté le 3 avril 2016 avec la fuite de 11,5 millions d’archives digitales du cabinet Mossack Fonseca, des documents sensibles analysés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui ont provoqué une onde de choc mondiale, entraînant notamment la démission du Premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson. Selon l’exploitation par plusieurs médias des Panama Papers, ceux-ci ont permis la mise au jour d’un vaste système d’évasion fiscale transitant par des sociétés-écrans, dans lequel plusieurs centaines de banques ont aidé leurs clients.

Luxembourg fermé depuis février

En juin l’an dernier, Jürgen Mossack, l’un des fondateurs du cabinet Mossack Fonseca, avait reconnu qu’il avait été obligé de fermer la plupart de ses bureaux à l’étranger en raison de la chute de son activité. Le cabinet panaméen disposait d’un bureau au Luxembourg, qui a fermé ses portes en février l’an dernier.

Parmi les personnalités touchées par le scandale, les noms de l’ex-Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif ou britannique David Cameron, le président argentin Mauricio Macri, le cinéaste espagnol Pedro Almodovar ont été cités.

Au moins 150 enquêtes ont été ouvertes dans 79 pays pour enquêter sur de possibles situations d’évasion fiscale ou de blanchiment d’argent, selon le Centre américain d’intégrité publique. A ce jour, aucune juridiction n’a entamé de démarche judiciaire contre Mossack Fonseca pour son activité, assure encore le cabinet d’avocats.

Mossack Fonseca et d’autres acteurs panaméens ont considéré que les divulgations de documents relevaient d’une « attaque » orchestrée par des « organismes internationaux » pour porter un coup au système financier du Panama, régulièrement accusé d’être un paradis fiscal.

Le Quotidien/AFP

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