CHAMPIONNATS D’EUROPE À ROME Après une première journée de rodage, les Luxembourgeois ont accéléré vendredi, à l’image de Rémi Fabiani.
On le sait, Rémi Fabiani a besoin de temps pour bien préparer une compétition. Après une année à nager aux États-Unis en bassin de 25 yards, il lui avait fallu un bon moment d’adaptation au bassin de 50 m, qui demande un tout autre effort. Aux championnats du monde de Budapest, il descendait pratiquement de l’avion et n’avait pas pu donner toute sa puissance sur sa distance de prédilection, le 50 m nage libre se «contentant» d’un modeste – pour lui – 22« 80, à bonne distance de son record national (22« 54).
Un mois et demi plus tard, avec notamment un stage de deux semaines dans les superbes installations de Belek en Turquie dans les jambes, c’est avec un tout autre état de forme que le nageur luxembourgeois s’est présenté au départ d’une des toutes premières courses de la matinée, vendredi, lors des séries du 100 m nage libre, au couloir n° 0 : «Dès l’échauffement, je me sentais assez bien. Assez frais.»
« J’ai sous-estimé mon niveau de fraîcheur »
Tellement frais que Rémi Fabiani va se sentir pousser des ailes… lors de la première longueur de bassin, avalée en 23″65 : «Je pense que je ne suis jamais parti aussi vite.» Et forcément, une telle débauche d’énergie se paie dans la seconde partie de course si bien qu’il touche le mur en deuxième position, après 50″12 d’effort. Record personnel pulvérisé de 35 centièmes… Mais pourtant, c’est un Rémi Fabiani à moitié content qui analyse sa course : «Certes, ça reste un meilleur temps, donc je ne peux pas trop me plaindre. Mais je pense que les 49″ étaient envisageables», soupire le nageur de 20 ans.
Et d’ajouter : «C’était ma première course, à 9 h alors que je ne suis pas du tout un nageur du matin. Je pars trop vite et à mon avis, je surnage un peu trop. J’ai sous-estimé mon niveau de fraîcheur. Et si je pars en 23″8 au lieu de 23″6, je pense que ça pourrait être une autre histoire au deuxième 50 m. Je ne dirais pas que je suis déçu du temps mais je pense que dans d’autres circonstances, j’aurais pu aller plus vite. J’essaie de mettre trop de rythme alors qu’en nageant plus facilement, je peux partir presque aussi vite en utilisant moins d’énergie.»
Objectif 49″ sur le relais
Cette performance lui permet d’être le troisième meilleur performeur luxembourgeois sur la distance reine, derrière le recordman Ralph Daleiden (49″67) et Julien Henx (50″06). Mais quelque chose nous dit qu’il ne devrait pas s’en contenter : «J’ai encore un relais, où je crois que je vais partir en tête. Je pense vraiment que 49″ c’est jouable. À l’entraînement, j’ai déjà réussi à revenir en 25″2, si je pars en 23″8, tout est possible. La compétition est encore longue. En tout cas, c’est de bon augure pour le 50 m.»
L’autre Luxembourgeois en lice, Pit Brandenburger, était au couloir 1 dans la même série. Il boucle son 100 m nage libre en 9e position avec un temps de 50″81 : «J’ai un sentiment mitigé. C’est bien et pas bien en même temps. Je pars très vite par rapport à ce que j’ai l’habitude de faire. Je ne maîtrise pourtant pas trop la vitesse et je prends le plus gros coup de bambou de ma vie lors des derniers 15 m, où je perds facile 1 seconde.»
La compétition se poursuit ce week-end avec l’ensemble des nageurs luxembourgeois en lice, les débuts de Max Mannes sur 200 m nage libre dimanche et ceux de Julie Meynen sur le 50 m nage libre lundi.
Résultats et programme
Vendredi
100 m nage libre
Rémi Fabiani : 50″12 (40/77)
Pit Brandenburger : 50″81 (56/77)
Samedi
200 m nage libre : Monique Olivier
Dimanche
200 m nage libre : Pit Brandenburger, Max Mannes
50 m dos : Rémi Fabiani
Relais 4×100 m nage libre
Lundi
50 m nage libre : Julie Meynen
Relais mixte 4×100 m nage libre