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Moyen-Orient : la paix ne s’obtient pas en 24 heures, dit Xavier Bettel


Xavier Bettel, avec ses homologues européens, lundi à Charm el-Cheikh. (photo AP)

Les dirigeants de l’Union européenne et de la Ligue arabe ont insisté lundi sur la nécessité de résoudre les conflits qui ensanglantent le Moyen-Orient au terme de leur sommet inédit à Charm el-Cheikh, en Égypte. Mais il ne faut faire de plans sur la comète, a estimé Xavier Bettel.

Lundi matin, de nombreux échanges ont eu lieu entre les dirigeants sur les conflits régionaux, dans un sommet qui rassemble depuis dimanche une quarantaine de chefs d’États et Premiers ministres des deux rives de la Méditerranée. Dans une intervention devant la presse, la chancelière allemande Angela Merkel a dressé une liste des sujets abordés avec ses homologues des deux entités : conflit syrien, Libye, Iran, combat contre le terrorisme islamiste. Elle a également souligné la nécessité de parvenir à une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien et de résoudre « la terrible catastrophe humanitaire au Yémen ».

Ne pas croire « au père Noël »

Conscient de la difficulté de la tâche, le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a assuré à la presse : « Si vous croyez qu’on se voit 24 heures à Charm el-Cheikh et puis c’est la paix dans le monde et dans la région et que tout est fini, vous croyez au père Noël ». « C’était une première prise de contact entre les pays de la Ligue arabe et les pays européens. C’est la première fois qu’on se voit, j’espère qu’on va se revoir parce que c’est important d’échanger », a-t-il ajouté.

«Nos deux régions sont partenaires sur de nombreux plans», a encore estimé le Premier ministre dans son discours, jugeant également « qu’il est dans l’intérêt de l’Union européenne de transformer les deux régions en zone de développement durable, de prospérité, de stabilité et de sécurité partagées » et « que ceci lancera le processus nécessaire à la dynamisation des échanges socio-économiques et culturels ».

Des « mains étrangères » dans la crise au Yémen

Dimanche soir, le roi Salmane d’Arabie saoudite, dont le pays est à la tête depuis 2015 d’une coalition militaire pour combattre les rebelles Houthis au Yémen, a évoqué le conflit en fustigeant « l’intervention » iranienne. Dans une approche similaire, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déploré la situation en Syrie, au Yémen, en Libye. Dans ce contexte, il a dénoncé « les mains étrangères » impliquées, selon lui, dans ces conflits, dans une allusion à l’Iran et à la Turquie.

« J’attends du sommet que nous abordions toutes ces questions avec un esprit positif », a-t-elle la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Pour les Européens, le sommet doit favoriser une coopération renforcée avec les pays arabes, afin notamment de permettre d’affirmer les positions de l’UE dans la région face à la Chine et la Russie, sur fond de désengagement américain.

Outre les conflits régionaux, les dirigeants, réunis dans la station balnéaire égyptienne placée sous haute protection policière, continuaient lundi de se pencher sur diverses préoccupations communes : les migrations, la sécurité, le réchauffement climatique et le développement économique.

LQ/AFP

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