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Marocains expulsés : le pire peut-être évité à Metz


Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir voulu mettre leur plan à exécution la dernière semaine des vacances d’été, en plein cœur de Metz. (photo archives RL/Gilles Wirtz)

L’efficacité des services de sécurité du Maroc est largement louée par la presse du pays dans l’affaire de ses deux ressortissants expulsés qui vivaient à Metz. Selon elle, la cellule a sauvé la ville d’un danger imminent.

Une semaine après l’expulsion de deux ressortissants marocains vers leur pays d’origine, le sujet demeure toujours plus que jamais d’actualité sur les terres du royaume. Le ministère de l’Intérieur marocain avait déjà été très prolixe sur le profil du duo alors que l’avion qui les ramenait de Paris se posait tout juste sur le tarmac.

Les deux hommes, Redouane D. et Ayyoub S., âgés de 26 et 19 ans et résidant à Metz depuis plus de quatre ans pour l’un des deux, étaient alors décrits comme deux extrémistes, partisans de Daech, totalement acquis à la stratégie de l’organisation terroriste. Le communiqué se faisant l’écho d’informations sensibles récoltées au fil d’une minutieuse enquête menée par le Bureau central d’investigation judiciaire marocain.

Metz pour cible ?

Le travail de cette cellule antiterroriste était encore vanté, samedi, par la presse nationale. Le quotidien en ligne Kiosque 360 insistant à maintes reprises sur cette coopération efficiente entre la France et le Maroc, sur cette efficacité des forces de sécurité marocaines qui ont permis d’éviter le pire à la France et plus particulièrement à la ville de Metz.

Les uns à la suite des autres, les médias ont fait résonner de nouvelles informations rapportées par un autre quotidien privé, l’ Assabah , selon lequel les deux Marocains fomentaient de frapper la place de la République ainsi qu’un restaurant ou encore une boîte de nuit fréquentée par la communauté homosexuelle. Ces plans auraient dû être mis à exécution durant la dernière semaine des vacances scolaires.

Vidéos sordides

Le quotidien marocain évoque encore des armes qui auraient dû servir à attaquer des lieux très fréquentés par la jeunesse messine. Des détails en nombre mais sans qu’aucune source ne soit toutefois attribuée à ces informations. Et samedi était une journée de relâche pour les journalistes marocains que nous souhaitions joindre.

Selon nos informations, proches des procédures qui ont conduit à la neutralisation du duo puis à son expulsion, les deux hommes, dont un est fiché S (cette catégorie n’entraîne aucune action automatique de coercition à l’encontre d’une personne), étaient très férus de vidéos sur les activités de Daech. Les plus sordides comprises.

Les ordinateurs saisis dans les deux appartements messins où logeaient les deux individus ont également gardé des traces de connexions avec des sites d’achat de matériel pouvant servir à la réalisation d’explosifs.

L’un des deux Messins, s’il est soupçonné d’être un terroriste, est également considérablement diplômé en chimie. Le reste des renseignements réunis aura suffi à légitimer leur expulsion.

S.-G. S. (Le Républicain lorrain)

Un commentaire

  1. et la France les laissent rentrer au Maroc en les expulsant sans trop les interroger? Quel devenir pour eux une fois débarqués au Maroc?

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