Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
En raison des travaux liés à l’arrivée du tram, l’Independent Café devra renoncer à sa terrasse à la fin du mois d’août.
L’été est maussade pour Roby Reuter, le patron de l’Independent Café, le bar-brasserie du boulevard Roosevelt situé juste en face du parking du Saint-Esprit. À la fin du mois d’août, le cafetier devra en effet rentrer ses tables pour de bon, du fait des travaux liés à l’arrivée du tram dans le centre de Luxembourg, qui vont complètement modifier le tracé du boulevard.
Une perte en visibilité et un indéniable manque à gagner pour celui qui dirige depuis dix ans le café, ainsi qu’un manque d’accessibilité à venir. «Une terrasse, c’est l’étiquette de toute brasserie. Non seulement je perds des tables, mais en plus, avec le nouveau tracé, les livraisons seront devant ma porte et les gens ne pourront plus facilement traverser la route comme ils le font actuellement», explique Roby Reuter, qui ne tient pas à polémiquer, mais déplore surtout le manque de concertation et d’information en amont.
« Nous avons besoin de place »
«En fait, j’aurais aimé être prévenu avant. J’ai appris la décision le 22 juillet, quand des agents ont commencé les tracés devant mon enseigne, et seulement après, j’ai pu avoir des entretiens avec des responsables de la Ville et des Ponts et Chaussées. Cela fait 25 ans que je suis cafetier, j’aurais pu expliquer les conséquences d’un tel chantier sur un commerce.»
La Ville a pour sa part confirmé une entrevue avec l’exploitant le 29 juillet, et a assuré lui avoir adressé un courrier officiel en date du 6 août.
Du côté de l’administration des Ponts et Chaussées, si on reconnaît que la situation est «regrettable» pour le commerçant, il n’y a pas d’autre solution envisageable. «Il n’y a qu’un seul commerçant concerné, et nous ne pouvons faire autrement que de supprimer la terrasse, car nous avons besoin de place», explique Ralph Di Marco, du service communication. «On ne peut pas faire des réaménagements qui profiteront au plus grand nombre en tenant compte de commerces qui pourraient ne plus être là quelques années plus tard.»
Tatiana Salvan