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Luxembourg est la quatrième place mondiale pour la finance non-bancaire


La place financière de Luxembourg concentre 7% des activités financières non-bancaires dans le monde. (illustration AP)

La finance non-bancaire, anciennement dénommée « shadow banking », pesait 184 300 milliards de dollars (160 830 milliards d’euros) à fin 2017, soit 48,2% des actifs financiers globaux. Le Luxembourg occupe la quatrième place mondiale du secteur, selon un rapport publié lundi par le Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board, FSB).

La part des établissements non-bancaires « dans le système financier est la plus importante jamais enregistrée. Ils deviennent des acteurs importants dans des domaines où les banques ont traditionnellement joué un rôle dominant », indique Klaas Knot, président du comité permanent d’évaluation des vulnérabilités, cité dans un communiqué lundi.

La finance non-bancaire, rebaptisée « intermédiation financière non-bancaire » en octobre dernier par le FSB, a augmenté de 7% en 2017 dans les 29 pays étudiés, qui représentent plus de 80% du PIB mondial, soit des richesses produites à travers le globe. Cette nouvelle dénomination a été préférée au terme de « shadow banking » (finance de l’ombre) afin notamment « de clarifier l’utilisation de termes techniques », explique le FSB, organisme chargé de mener à bien les réformes du système financier.

Ce terme comprend entre autres les fonds de pension, les fonds d’investissement, les sociétés d’assurance, les sociétés de courtage, les prêteurs non institutionnels et les institutions financières captives. Au sein de cet univers, le FSB est particulièrement attentif aux activités pouvant « engendrer des risques de stabilité financière de type bancaire », celles-ci ayant poursuivi leur hausse, cette fois de 8,5% à 51 600 milliards de dollars (45 029 milliards d’euros) à fin 2017.

Vigilance face aux risques

Ces activités potentiellement plus risquées, car recourant aux effets de levier et exposées à des problèmes de liquidités, sont essentiellement des organismes de placements collectifs (à plus de 70%) – tels que des fonds spéculatifs (hedge funds) ou des fonds de marché monétaire – et des sociétés de titrisation (9%). Elles représentaient ainsi 13,7% du total mondial des actifs financiers et 27,9% de la finance non-bancaire en 2017.

Près de trois quart d’entre elles sont concentrées dans six pays: aux Etats-Unis (29%), en Chine (16%), dans les Iles Caïmans 10%), au Luxembourg (7%), au Japon (6%) et en Irlande. Depuis 2011, leur taux de croissance moyen – de plus de 8% – a été tiré essentiellement par les Iles Caïmans, la Chine, l’Irlande et le Luxembourg, qui, ensemble, ont représenté 67% de l’augmentation de la valeur en dollars de ces activités.

« Les autorités doivent rester vigilantes face aux risques de stabilité financière résultant du financement non bancaire » notamment par « la mise en oeuvre de mesures appropriées, y compris les recommandations du FSB concernant les vulnérabilités structurelles des activités de gestion d’actifs », a prévenu Klaas Knot.

Le Quotidien/AFP

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