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L’Iran veut protéger l’accord nucléaire face aux États-Unis


Le président iranien Hassan Rohani lors d'un discours devant le Parlement à Téhéran, le 20 août 2017. (Photo : AFP)

La priorité de l’Iran est de protéger l’accord nucléaire conclu en 2015 face à l’«ennemi» américain, a assuré dimanche le président iranien Hassan Rohani lors d’un discours devant le Parlement.

«Le principal devoir de notre ministre des Affaires étrangères est de défendre l’accord nucléaire et d’empêcher les États-unienne de réussir» dans leur politique, a déclaré Hassan Rohani à l’occasion du vote de confiance du Parlement, en défendant le bilan du chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif. «Celui qui défend l’accord nucléaire, il résiste face aux ennemis, face aux États-Unis, Israël et certains petits pays de la région qui perturbent» l’application de l’accord nucléaire, a-t-il ajouté.

Hassan Rohani avait indiqué la semaine dernière que l’Iran pourrait quitter l’accord nucléaire si les Etats-Unis continuaient leur politique de «sanctions et coercition». Conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances, l’accord nucléaire prévoit que l’Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales. Mais l’administration américaine du président Donald Trump, hostile à cet accord conclu par son prédécesseur Barack Obama, a imposé une série de sanctions juridiques et financières à l’Iran, non liées aux activités nucléaires après le lancement d’une fusée.

L’Iran a affirmé que ces nouvelles sanctions ainsi que la loi votée par le Congrès américain violaient l’accord nucléaire. Après plusieurs jours de débats, le Parlement a voté dimanche la confiance à 16 des 17 ministres présentés par le président Rohani, réélu en mai pour un second mandat de quatre ans. Seul Habibollah Bitaraf, un réformateur, n’a pas obtenu la confiance. Il avait déjà servi dans le gouvernement de l’ex-président réformateur Mohammad Khatami (1997-2005).

La plupart des autres candidats aux postes ministériels –notamment M. Zarif (Affaires étrangères) et Bijan Namadar Zanganeh (Pétrole)– ont obtenu un soutien élevé de la part des députés. Dans son discours, Hassan Rohani avait demandé au Parlement de voter la confiance à tous les ministres présentés. Le gouvernement iranien compte 18 ministres mais Hassan Rohani n’a pas présenté de candidat pour le poste de ministre de la Science, Technologie et Recherche.

«La priorité du gouvernement est l’emploi (…) La création d’emplois ne peut pas se faire sans investissements étrangers et l’entrée de nouvelles technologies dans le pays», a ajouté Hassan Rohani. Le taux de chômage atteint 12,7% de la population et celui des jeunes près de 27%. Hassan Rohani a précisé que dans les domaines du pétrole et du gaz, le pays avait besoin de 200 milliards de dollars d’investissements étrangers. «Des projets d’un montant global de 100 milliards de dollars ont déjà été définis», a-t-il souligné.

«Aucun pays n’a fait de progrès dans l’isolement», a déclaré M. Rohani en soulignant que le «ministère des Affaires étrangères devait préparer le terrain pour attirer des investissements et des technologies étrangers». Le groupe français Total, à la tête d’un consortium international avec le chinois CNPCI, a signé début juillet un accord gazier de 4,8 milliards de dollars avec Téhéran pour développer la phase 11 du champ gazier offshore Pars-Sud, situé dans le Golfe.

C’est le premier accord signé dans le domaine énergétique depuis l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire, malgré les pressions américaines. L’Iran espère signer d’autres accords dans les prochains mois.

Le Quotidien/AFP

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