L’absence d’eaux pluviales combinée à une période d’aridité estivale alimentent les craintes d’une pénurie d’eau potable au Luxembourg. Si le Ministère de l’Environnement se veut rassurant concernant le niveau des cours d’eau, il invite tout de même à « utiliser cette ressource de manière responsable ».
Deux ans après des enregistrements records quant à l’abaissement du niveau d’eau dans les fleuves et lacs du Luxembourg, le spectre d’une nouvelle sécheresse hydrologique plane sur les cours d’eau du pays. En cause, des précipitations hivernales et printanières insuffisantes pour combler les réserves.
De plus, les conditions météorologiques dans les semaines à venir pourraient aggraver la situation : « Les sécheresses saisonnières, ainsi que des températures de l’eau estivales, parfois très élevées, peuvent mettre sous pression l’écosystème des cours d’eau au Luxembourg » développe Joëlle Welfring, la Ministre de l’Environnement dans une réponse à une question parlementaire sur la sécheresse actuelle. Si les cours d’eau présentent habituellement leurs plus bas niveaux entre août et octobre, les plus petits d’entre eux peuvent subir un abaissement dès le mois de juillet.
À ce jour, « les cours d’eau ne sont pas marqués par des conditions exceptionnellement sèches », rassure la Ministre, avant d’ajouter que « les niveaux de ressources en eau souterraine ainsi que des réserves dans le Lac de la Haute-Sûre sont suffisantes pour alimenter la population pendant les mois d’été ». Le niveau de ce même lac se situe autour de 318,6 mètres, ce qui correspond plus ou moins à la moyenne à long terme pour cette période. Néanmoins, la cote est d’ores et déjà en baisse.
Des mesures préventives pour économiser l’eau
Une phase de sensibilisation a tout de même été déclenchée le 16 juin, afin d’enjoindre la population et les communes à « bien veiller sur cette ressource précieuse et à l’utiliser avec parcimonie ». En somme, à ne pas gaspiller l’eau dans une période où les pointes de consommation peuvent s’avérer élevées lorsque les températures avoisinent ou dépassent les 30 °C sur plusieurs jours.
Les infrastructures d’eau potable au niveau communal peuvent également se retrouver saturées par la demande et ainsi déclencher des phases oranges (pénurie d’eau potable) voire rouge (aggravation de la pénurie d’eau potable). Pour endiguer cette possible crise de l’eau, le gouvernement luxembourgeois a adopté une stratégie qui s’appuie sur trois piliers interdépendants : la protection de la qualité des ressources en eau, les économies d’eau potable et la création de nouvelles ressources.
Une autre réponse du Ministère de l’Environnement à une question parlementaire évoque la possibilité de mobiliser l’eau de la Moselle à des fins de transformation et de distribution. Des études y sont actuellement réalisées et devraient s’étendre jusqu’à la fin de l’année pour déterminer la possibilité d’exploiter, ou non, les eaux de la rivière. Selon les critères de la directive-cadre, le potentiel écologique de la Moselle est classé comme “insatisfaisant” et son état chimique est considéré comme”mauvais”.
Toutefois, le Ministère de l’Environnement annonce que les stations d’épuration modernes peuvent garantir la production en eau potable. Les inquiétudes se polarisent davantage autour des conséquences d’un accident à la centrale nucléaire de Cattenom, qui verrait du tritium se déverser dans la Moselle.
Le Ministère a répondu en affirmant qu’il faudrait “des systèmes de détection précoce qui seraient installés pour empêcher le tritium de pénétrer dans le réseau d’eau potable. Un tel système de détection comprend notamment des stations de mesure et des réservoirs tampon”.
N’oublions pas les 65.000 litres d’eau tirés par les eaxu de Beckerich par heure 7/7 et 24/24. Pour à la fin se trouver dans des bouteilles en plastique pour l’export dans des magasins discount. On s’inquiète? NON!