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Les CFL se distinguent sur le fret, moins sur le trafic voyageurs


La ponctualité reste le point noir des trains luxembourgeois. (illustration Fabrizio Pizzolante)

Les CFL ont clôturé l’exercice 2016 avec un résultat net de 13,5 millions d’euros. Bien que le nombre de voyageurs soit resté stable, le fret a su tirer son épingle du jeu.

Ce sont les principaux enseignements délivrés lundi lors de la présentation des résultats de l’an passé. Les dirigeants de la compagnie de chemins de fer sont également revenus sur l’épineuse question de la ponctualité.

En 2015, les CFL traçaient déjà leur route sur la voie du succès. Une année plus tard, il semble que les CFL ont poursuivi leur développement sur de bons rails. «Les résultats sont bons», a souligné Jeannot Waringo, le président du conseil d’administration. En effet, en 2016, l’entreprise a enregistré un résultat net consolidé de 13,5 millions d’euros, un bond de 48% par rapport au résultat de 2015 qui s’établissait à 9,1 millions d’euros.

La raison de ces bons chiffres ? Le développement et «la diversification des activités fret du Groupe CFL». L’Ebitda, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, s’est élevé en 2016 à 72,2 millions d’euros. Il était de 64,3 millions d’euros en 2015. «Après prise en compte des amortissements, correction de valeur et provisions, le résultat d’exploitation correspondant à l’Ebit» est passé de 13,1 millions d’euros en 2015 à 19,2 millions d’euros l’an dernier, notent les CFL.

La ponctualité reste le point noir

Le chiffre d’affaires net du Groupe a augmenté de 9,7%, stagnant désormais à 913,5 millions d’euros. Ce chiffre positif tient compte de plusieurs paramètres dont les revenus du trafic voyageur qui baisse très légèrement (-1,3%, soit -3 millions d’euros), «provenant principalement d’une baisse de vente de ticket au niveau international», indique la firme dans son communiqué. Ce type de revenu représente presque 25% du chiffre d’affaires du Groupe CFL.

L’autre donnée importante de ce bilan est le chiffre d’affaires «record» au niveau des travaux pour le Fonds du rail. Il a connu une croissance de 74,8 millions d’euros (+18,8% par rapport à 2015) et doit «être mis en relation avec un niveau d’investissement dans le domaine ferroviaire très supérieur à l’année précédente», pointent les CFL. Quant au chiffre d’affaires net consolidé du Groupe CFL Cargo, il a atteint les 8,5 millions d’euros en 2016. C’est, selon l’entreprise, le meilleur du groupe cargo «depuis sa création en 2006». Il est à «attribuer au développement du chiffre d’affaires au niveau international, aux initiatives de diversification de la clientèle et à la maîtrise des charges d’exploitation».

Marc Wengler, le directeur général des CFL, a présenté l’évolution spectaculaire du nombre de voyageurs depuis 2005. En l’espace de 10 ans, il a crû de 60%, allant de 14, 9 millions à 22,5 millions de passagers. Pour 2016, le chiffre n’a pas bougé d’un iota, «malgré les impacts négatifs des mouvements de grève prolongés en France et en Belgique et des chantiers d’envergure entrepris dans l’intérêt de l’extension et de la modernisation du réseau ferré», expliquent les CFL.

La ponctualité reste un point noir. Considéré comme l’un des principaux critères de qualité, il a baissé de quelques points par rapport à 2015 (de 90,9% à cette date à 89,8% en 2016). Le directeur général des CFL a expliqué que cette légère chute du taux est due à la fois à «la réalisation de grands chantiers d’infrastructure, du nombre élevé de retards importés par les réseaux voisins, les incidents techniques, matériel roulant et installations fixes, des incidents causés par des tiers» et «la densification des cadencements suite à la croissance de la demande».

Aude Forestier

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