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[Guides de la Moselle] Le vélo, un bon plan pour découvrir la Moselle


Après la piste cyclable du Janglisbunn, une pause s’impose sur le Scheierberg, au-dessus de Remich.

Pour Norbert Molitor, le vélo est la meilleure façon d’appréhender la Moselle et son arrière-pays ! Surtout lorsqu’il permet d’atteindre des points de vue comme celui du Scheierberg.

Portrait

Fan de vélo

«En 2010, à 57 ans, j’étais assez jeune lorsque j’ai pris ma retraite. Heureusement, je suis passionné de vélo et j’en fais presque tous les jours. Pas des grands tours – une quarantaine de kilomètres –, parce que je recherche davantage le plaisir que le côté sportif. Je suis originaire du Mullerthal, mais j’habite à Remich depuis 40 ans. Je connais donc bien la Moselle et je disais souvent à ma femme qu’il était dommage que je ne puisse pas faire profiter de mes balades à des visiteurs.»

Norbert Molitor a donc vu le tourisme se structurer dans la région avec grand plaisir et intérêt. Il a d’abord travaillé avec le groupe Goeres, qui avait transformé le château de Schengen en un hôtel-restaurant coté et dynamique. «Nous avons développé plusieurs activités pour que les touristes découvrent la région du Haff Réimech.»

Quelque temps plus tard, l’Office régional du tourisme créé ses premières formations pour devenir guide officiel et Norbert en est. Il propose donc aujourd’hui un tour qu’il a façonné lui-même et nommé «Monter & descendre dans la vallée de la Moselle». Parce que le guide ne se contente pas de suivre la rivière, «on profite encore plus des paysages lorsque l’on s’écarte un peu de la Moselle et il y a beaucoup de choses à voir si l’on s’écarte des rives», affirme-t-il.

Mais les coteaux qui bordent la vallée peuvent être raides, pas trop dur à vélo? «Je propose toujours de commencer mon tour à l’auberge de jeunesse de Remerschen où l’on peut louer des vélos électriques qui aident beaucoup dans les montées, sourit Norbert. D’ailleurs, j’accompagne souvent des familles avec des enfants. De toute façon, le parcours peut toujours être adapté selon le souhait des visiteurs. Grâce au vélo électrique, on peut avoir une image complète de la région sans avoir à fournir de gros efforts.»

Son lieu préféré

Le Scheierberg

Lorsque l’on arrive à Remich depuis Mondorf, on trouve un des plus beaux panoramas sur la Moselle au niveau du point de vue du Scheierberg. L’endroit est connu, on peut s’y garer facilement et des tables de pique-niques permettent de profiter du magnifique paysage. Juste en bas, la nouvelle cave de Benoît et Claude Kox profite d’une des plus belles terrasses du pays.

«Entre Ellange et Remich, mon tour à vélo emprunte l’ancienne voie ferrée du Janglisbunn. Autrefois, elle reliait Remich à la capitale et elle a depuis été transformée en piste cyclable agréablement ombragée. Lorsque l’on quitte la piste, on sort du bois et une vue incroyable s’ouvre sur la Moselle et les vignes… C’est spectaculaire! En plus, il est facile de proposer une dégustation à cet endroit. Je demande souvent à un vigneron de venir ici présenter quelques vins. Si mes visiteurs le désirent, j’ai aussi la possibilité de prévoir une visite de cave, il y a beaucoup de vignerons talentueux prêts à nous recevoir dans les petits villages alentour.»

Autour du vin

Un faible pour le pinot blanc

«De tous les cépages de la Moselle, c’est le pinot blanc que je préfère. Il se prête à tout, au poisson comme à la viande. On peut boire un pinot blanc à n’importe quelle occasion, c’est un vin qui se déguste facilement, que l’on apprécie instinctivement.» Des vins agréables, à boire sans chichis, la Moselle en a d’autres et Norbert avoue également avoir un faible pour le rivaner, qui reste le cépage le plus planté au Grand-Duché. «Lorsqu’il est bien fait, il peut être délicieux! Le rivaner peut se boire presque n’importe quand. Il est très bon à l’apéritif, et même comme ça, juste entre copains. En plus, son rapport qualité/prix est imbattable.»

Norbert Molitor retient aussi le grand saut qualitatif de la viticulture luxembourgeoise au cours de ces trente dernières années. «Tous les vignerons recherchent désormais la qualité et plus la quantité, comme avant, approuve-t-il. On le voit au nombre important de médailles qu’ils remportent dans les concours internationaux chaque année.»

La diversité des cépages et des terroirs l’intéresse aussi. «Les vins de la moitié sud de la Moselle, où la vallée est plus ouverte, sont produits sur des terroirs marneux qui conviennent bien aux pinots. Dans la moitié nord, la vallée est plus étroite et le sol plus calcaire, ce qu’aime le riesling. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’on ne trouve pas de bons rieslings dans le Sud, pas du tout!»

Grâce au vélo électrique, on peut avoir une image complète de la région

Visit Moselle : des guides à la formation pointue

L’Office régional du tourisme (ORT) Visit Moselle organise la formation de ses guides. Le programme commence par un enseignement général dispensé par les différents ORT, la Chambre de commerce et la House of Training de Luxembourg. Des conférenciers interviennent sur l’histoire, la géographie, le paysage culturel, la géologie, la législation de la profession, les institutions touristiques du pays, la planification et le déroulement d’un guidage sur le terrain…

Après l’obtention de l’examen théorique, les futurs guides peuvent s’inscrire pour les formations régionales organisées par les ORT, en collaboration avec différents acteurs de la région. Les candidats travaillent les mêmes thèmes, spécifiquement orientés sur la région, mais aussi d’autres en fonction des spécificités des territoires. Pour la Moselle, il est question de géologie, de patrimoine culturel, d’architecture, des traditions locales et, bien sûr, du vin.

Anne-Catherine Mondloch (gestionnaire du musée du Vin et diplômée en analyse sensorielle) donne un séminaire d’œnologie, Serge Fischer (chef du service Viticulture de l’Institut viti-vinicole, IVV) informe sur la région viticole mosellane… Une fois toutes les formations suivies, les candidats passent un examen théorique et pratique avant d’être certifiés guides touristiques de l’ORT Moselle luxembourgeoise.

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