Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’avion de transport militaire, commandé en 2004, sera bien livré en 2020. Par contre, l’A400M ne va pas entrer en service avant le début de l’année 2021.
Une délégation belgo-luxembourgeoise a visité mardi l’usine de montage d’Airbus à Séville. Depuis le 13 février, l’assemblage de l’A400M commandé par le Grand-Duché est en cours sur le site du constructeur aéronautique européen. Ce sera le premier appareil de la future unité binationale à être livré. La Belgique et le Luxembourg vont exploiter à terme 8 avions de transport militaire du type A400M.
L’État luxembourgeois prend en charge les 168,5 millions d’euros pour l’acquisition d’un de ces huit appareils. S’y ajoutent des frais d’exploitation de 420 millions d’euros, étalées sur 35 ans.
Un important retard
Suite à de nombreux problèmes techniques chez Airbus, la livraison de l’A400M du Luxembourg, commandé en 2004, a été retardée à maintes reprises. Longtemps annoncé pour le premier trimestre 2019, l’appareil doit finalement être livré en mai 2020. Lors de la visite à Séville, la délégation s’est vu confirmer que «l’assemblage sera achevé en 2020». Mardi, la délégation a pu assister à la fusion de la partie coque et cockpit de l’A400M luxembourgeois.
La principale nouvelle de ce déplacement est que la mise en service de l’avion de transport militaire n’aura lieu que début 2021. «La période entre l’assemblage final et l’opérationnalité servira au personnel de se familiariser avec cette nouvelle capacité et avec toutes les différentes procédures et spécificités y afférentes», indique le communiqué officiel.
Trois équipages luxembourgeois seront stationnés à Melsbroek
Basée à la base aérienne militaire de Melsbroek, l’unité belgo-luxembourgeoise «pourra être engagée pour appuyer des opérations militaires, des missions de gestion de crises et d’aide humanitaire». La Belgique prend en charge le soutien logistique et la formation conjointe des équipages.
Le Luxembourg fournira trois équipages, soit six pilotes (officiers) et six soutiers (sous-officiers). De plus, un officier luxembourgeois est intégré au sein de l’état-major opérationnel de la composante Air belge depuis 2017.
François Bausch absent de la visite
Le 14 février dernier, le ministre de la Défense, François Bausch, avait prévu une visite auprès des quatre pilotes et trois soutiers, déjà stationnés à Melsbroek. Le déplacement à la base aérienne, située près de Bruxelles, avait été annulé suite à l’explosion mortelle, survenu le même jour, au dépôt de munitions de l’armée à Waldhof.
François Bausch était absent lors de la visite de ce mardi à Séville. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a mené la délégation belgo-luxembourgeoise.
David Marques