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Jeunesse d’Esch : d’incroyables archives belges retrouvées!


René Hoffmann, alors gardien de but de la Jeunesse, se prête au jeu de l'interview pour le journaliste belge (Photo : archives Sonuma)

«Esch-sur-Alzette, c’est avant tout un vaste ensemble d’usines métallurgiques. Et pourtant, c’est grâce au sport que cette petite localité du Luxembourg est connue dans l’Europe entière»…

Ainsi commence un reportage tout à fait inédit réalisé en décembre 1963 sur la Jeunesse d’Esch-sur-Alzette, par un journaliste belge nommé Roger Laboureur. Le fameux club du quartier ouvrier de la Hiehl (Terres-Rouges), est mis en valeur de façon poignante. Les archives belges de la Sonuma viennent d’exhumer ce bijoux.

La Jeunesse est présentée comme le Petit Poucet du foot européen, capable d’aller défier les «professionnels» du Partizan de Belgrade avec des moyens limités… «Nous rentrons 40 000 francs de recette par match à domicile», explique un cadre du club, pour une moyenne de 1400 spectateurs par match. Qui considère que le club est encore «privilégié» par rapport aux autres clubs luxembourgeois.

Esch , hiver 1963 (photo : archives Sonuma)

Esch , hiver 1963 (photo : archives Sonuma)

René Hoffmann, alors gardien de la Jeunesse, se fait filmer à l’usine, dans le vacarmes des poutrelles d’acier. Il explique que même les veilles de grand match, il doit aller travailler avant. Il doit parfois même payer certains déplacements -pour partie- de sa poche. «Pourquoi jouez-vous au football?», finit par lâcher le journaliste. -«Parce que j’aime le football, j’aime ce sport», répond simplement l’intéressé, qui confie également son attachement à son usine.

Un club éternel

Le reportage est touchant, il dure une dizaine de minutes : On y voit une commune d’Esch que seuls les anciens pourront reconnaître. Les haut-fourneaux crachent leur fumée rouge à plein-pot, l’hiver est rude, les quelques séquences de football filmées par le journaliste montre un jeu volontaire quoique désorganisé. C’est l’âme du foot luxembourgeois qui vit ici, et qui vit encore à la frontière, «Op der Grenz», pour qui sait apprécier ce championnat authentique… et qui finalement, a traversé toutes les crises.

Le lien vers le reportage est ici.

Hubert Gamelon.

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