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Inquiétude à Metz, avec de présumées agressions à la sortie des lycées


Le jeune de 17 ans qui a déposé plainte assure avoir été frappé par des inconnus, à proximité de l’arrêt Mettis du square du Luxembourg, près des lycées Fabert et Anne de Méjanès. (Photo RL/Gilles Wirtz)

Les réseaux sociaux diffusent depuis quelques jours une nouvelle inquiétante : un groupe de jeunes frapperait des inconnus pour 10 euros à la sortie des lycées de Metz. Pour l’heure, une seule plainte a été déposée.

Véritable phénomène, actes isolés, ou légende urbaine amplifiée par les réseaux sociaux ? Les comptes Twitter des lycéens messins ont répandu « l’info ». Cette semaine, de nombreux messages ont fait état d’agressions devant les lycées de Metz ou à proximité d’arrêts de bus.

Pour l’heure, une seule plainte a été déposée vendredi après l’agression d’un adolescent de 17 ans, scolarisé au lycée Anne-de-Méjanès. Selon les informations livrées par le commissariat de Metz, il aurait été agressé jeudi vers 18h par quatre mineurs qu’il ne connaissait pas. Il aurait été frappé à coups de pied et de poing. Le lycéen pense avoir été victime d’un jeu violent qui « a cours parmi les lycéens de Metz », indique la police nationale. L’enquête est menée par la sûreté départementale.

Qu’est-ce que c’est ?

Le phénomène « marave challenge » ou « marave pour 10 euros » est aussi simple que stupide. Un groupe attend à la sortie d’un lycée ou près d’un arrêt de bus. Objectif : frapper le premier jeune qui passe sur un coup de dés.

L’histoire voudrait que quelqu’un offrirait en récompense 10 euros aux auteurs. Voire 30 euros si la victime est une fille. Pour la police, il s’agirait plutôt d’un système de classement et « de points attribués aux auteurs de violences et comptabilisés sur les réseaux sociaux ». Le phénomène appelé « knock-out game » est très en vogue aux États-Unis.

Le phénomène est récent. Les comptes de lycéens en font état depuis mardi. Selon certains témoignages, les agressions auraient eu lieu en fin de journée, à proximité des lycées Fabert, Cormontaigne, Anne-de-Méjanès, Georges-de-la-Tour, Louis-Vincent, René-Cassin…

« Il n’y a pas de critères »

Les chefs d’établissements messins prennent l’affaire au sérieux. Le proviseur du lycée Fabert, Dominique Schritzel, a assuré travailler en collaboration étroite avec ses homologues et l’inspection d’académie. « Nous avons été informés, depuis quelques jours, que des appels circulent sur les réseaux sociaux. Des bandes agresseraient au hasard. Quelques cas sont répartis sur l’ensemble des établissements. Il n’y a pas de critères. »

Il explique que des contacts sont pris aussi pour « démêler les rumeurs ». « Je ne connais pas précisément le nombre d’agressions, les informations sont imprécises. Quoi qu’il en soit, avec le plan Vigipirate nous sommes déjà très vigilants aux entrées d’établissement. » Vendredi, des policiers, nationaux et municipaux, étaient présents à la sortie des lycées Fabert et Anne-de-Méjanès.

L’enquête, soutenue par l’ensemble des caméras de vidéoprotection implantée dans le secteur, devrait rapidement démêler le vrai du faux dans cette affaire.

Lisa Lagrange (Le Républicain Lorrain)

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