Le Luxembourg s’apprête à rejoindre les villes de Berlin, de Francfort et de Munich en tant que premières villes d’investissement et de développement immobilier en 2018, selon le rapport Emerging Trends in Real Estate® Europe 2018.
La projection annuelle, publiée conjointement par l’Urban Land Institute (ULI) et PwC, se fonde sur les réponses de plus de 800 professionnels de l’immobilier en Europe comprenant des investisseurs, des promoteurs, des créanciers, des agents immobiliers et des consultants. Le rapport classe les marchés immobiliers dans les grandes villes européennes en fonction de leurs perspectives globales d’investissement et de développement.
Pour la quatrième fois consécutive, Berlin se place en pole position des villes européennes les plus attractives, confirmant ainsi sa suprématie sur le marché immobilier européen. Francfort se hisse à la seconde place, profitant d’une année de croissance immobilière solide – en grande partie due à l’incertitude du secteur financier quant aux conséquences du Brexit –, à égalité dans le classement avec Copenhague qui bénéficie quant à elle de l’attention de l’industrie immobilière internationale grâce à un secteur résidentiel en pleine expansion.
Le Brexit en coulisse
La Ville de Luxembourg entre pour la première fois dans le classement Emerging Trends Europe et se propulse ainsi en neuvième position. Amsterdam est dixième.
Grâce à une croissance de son PIB de 4%, une économie stable et un marché assurément ouvert, de plus en plus d’entreprises internationales semblent disposées à investir au Grand-Duché. Avec le Brexit en coulisse, la capitale du Grand-Duché se révèle être une alternative très attrayante à Londres, selon les répondants à l’enquête.
En plus d’un secteur financier solide, le pays développe également son économie grâce à des investissements importants dans des sites industriels, des centres de traitement de données et dans la logistique, entre autres, rappellent Uli et PwC.
L’étude dévoile quelques bémols tout de même. Le coût de la vie élevé du pays de 590 000 habitants est l’un des principaux inconvénients relevés par les répondants à l’étude, tout comme les préoccupations liées aux infrastructures, mettant en avant un manque possible de logements ou de structures d’enseignement capables d’absorber un afflux éventuel d’entreprises dans le pays.
Le marché luxembourgeois est également jugé difficile par les investisseurs immobiliers. Si les rendements sont faibles, «ils sont soutenus par une économie dynamique et un marché serré», indique un gestionnaire de fonds interrogé.
Selon l’analyse de PwC, les rendements pourraient se comprimer davantage. Les bureaux les plus prisés dans les quartiers de premier choix comme le Kirchberg ou la Cloche d’or affichent un rendement de 4,35%, dans les zones secondaires suburbaines, il se situe aux alentours de 5% à 6,75%. Les loyers de bureaux s’élèvent à 50 euros par m² et par mois pour les immeubles neufs dans les zones premium, contre 25 à 27 euros par m² dès qu’on s’en éloigne.
Le Quotidien