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Hayange : une marche pour relancer les hauts-fourneaux


Jean-Luc Mélanchon sera notamment présent pour défiler vendredi (Photo : Julio Pelaez).

À une semaine de l’échéance de l’accord entre ArcelorMittal et l’État, qui décidera de l’arrêt définitif des hauts-fourneaux, la CGT appelle à une marche pour l’acier. Pour le syndicat, les conditions sont réunies pour relancer la filière.

«On ne peut pas laisser Mittal faire mourir les hauts-fourneaux tout seul dans son coin ! » Six ans après l’accord conclu entre ArcelorMittal et l’État français, la fin de la filière liquide sidérurgique à Florange revient dans le débat public.

Malgré un rétropédalage en règle du sidérurgiste assurant qu’aucune décision n’est prise, quant à l’avenir des hauts-fourneaux – après que son président est affirmé le contraire ( Rl du 29 septembre ) – personne ne semble croire au redémarrage des installations mises « sous cocon ». Que l’outil puisse ou non être reconstruit, « les hauts-fourneaux de Hayange ne font plus partie de la stratégie industrielle de Mittal », analysent les observateurs. Mais à Florange, les promesses de l’accord sont bien restées dans la tête des ouvriers et des représentants syndicaux.

«Les deux conditions sont réunies !»

« Selon les termes de l’accord, ArcelorMittal doit étudier la possibilité de redémarrer une activité soit en cas de retournement du marché, soit en cas d’évolution technologique, insiste Lionel Burriello (CGT). Les deux conditions sont réunies ! » La CGT entend donc profiter de l’échéance de l’accord pour rouvrir le débat sur la filière acier dans la Vallée.

Le syndicat a battu le rappel des troupes et des élus pour inviter à une marche pour l’acier, au départ de Hayange vers Florange, ce vendredi matin à 10 h. « Nous devons tous faire les bons choix pour saisir une réelle opportunité industrielle et de développement dans la Vallée » insiste Lionel Burriello. Premier à répondre à l’invitation, Jean-Luc Mélenchon défilera aux côtés des sidérurgistes. Les élus du PCF apporteront également leur soutien. « On invite même la direction du site, avec nous derrière la banderole, sourit Lionel Burriello. Tout le monde est invité. Ce que l’on veut c’est faire converger les forces militantes, politiques et syndicales. »

Tous ensemble ?
Pas dit pourtant que la manifestation arrive à dépasser les clivages politiques, même si le constat d’une situation propice au développement industriel du site de Florange est partagé par l’ensemble des syndicats.

Edouard Martin, député Européen et ancien syndicaliste, s’est notamment déclaré prêt à attaquer ArcelorMittal et l’État si l’arrêt définitif des hauts-fourneaux était confirmé. (RL du 27/10). D’autres attendent le rapport du comité de suivi de l’accord, mené par l’ancien sous-préfet François Marzorati. « Le marché de l’acier est en position favorable, c’est clair », reconnaît François Pagano, pour la CFE-CGC. On est à la croisée des chemins. Florange ne peut pas repartir dans la filière fonte avec des technologies du passé et les mêmes émanations de CO2 mais ce peut être le moment opportun de s’engager vers de nouvelles technologies. »

Lucie Bouvarel.

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