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Fratricide à Esch : il écope de la perpétuité


(illustration Jean-Claude Ernst)

Pour le second prévenu poursuivi pour «recel de malfaiteur», la chambre criminelle n’a pas suivi les réquisitions du parquet. Il a été acquitté ce jeudi après-midi.

Dans la nuit du 19 au 20 décembre 2014, Eric L. (27 ans) avait empoisonné son frère (30 ans) placé sous curatelle avec un jus de mangue auquel il avait mélangé des médicaments, avant de mettre le feu à son appartement situé au 3e étage d’un immeuble, place de Stalingrad, à Esch-sur-Alzette. Après avoir maîtrisé l’incendie, les pompiers avaient retrouvé la victime sans vie. Au moment de sa mort, le trentenaire avait 517 000 euros en banque.

« C’est un crime crapuleux commis par pure cupidité !» «L’assassinat était planifié», avait, par ailleurs, martelé la représentante du parquet Colette Lorang. Dans son réquisitoire, elle avait qualifié l’acte d’empoisonnement ayant précédé l’incendie de l’appartement de la victime de «vicieux» : «Elle n’avait aucune chance de se défendre.» Conformément aux réquisitions du parquet, Eric L. a été condamné ce jeudi après-midi à la perpétuité. À deux parties civiles, il doit payer un total de près de 37 000 euros de dommages et intérêts.

Le second prévenu Alessandro S. (35 ans) était poursuivi pour avoir recelé Eric L. qu’il savait être poursuivi. Pour le parquet, il n’y avait aucun doute sur son implication : «Il l’aide à se procurer un alibi, il lui procure l’asile et il l’aide à se soustraire aux mains de la justice en le conduisant à l’aéroport de Francfort.» Pour rappel, les deux hommes avaient été arrêtés à la frontière allemande, le 11 janvier 2015. Le parquet avait ainsi requis deux ans de prison et une amende de 5 000 euros à l’encontre d’Alessandro S. La 13e chambre criminelle n’a finalement pas reconnu sa culpabilité. Il a été acquitté.

Toutes les parties ont 40 jours pour faire appel.

Fabienne Armborst

Retrouvez l’intégralité de cet article avec les réactions de l’avocat du condamné à la sortie de l’audience dans Le Quotidien papier de ce vendredi 24 février.

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