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France : grève dans un entrepôt Lidl après la diffusion de « Cash Investigation »


Les salariés protestent contre leurs conditions de travail et le licenciement de l'un de leurs collègues. (illustration AFP)

Des salariés d’un entrepôt de Lidl, distributeur épinglé dans un reportage de « Cash Investigation » diffusé mardi soir, étaient en grève mercredi pour dénoncer leurs conditions de travail et le licenciement, selon eux abusif, de l’un de leurs collègues.

Le mouvement de grève au Rousset (Bouches-du-Rhône), qui a débuté mardi, doit durer au moins jusqu’à jeudi matin, a précisé Christophe Polichetti, délégué syndical et secrétaire général de la CGT Lidl Provence-Alpes-Côte d’Azur. Aucun camion ne sort de l’entrepôt, qui emploie environ 150 salariés, depuis mercredi matin, et les magasins de la région pourraient connaître des problèmes d’approvisionnement en produits frais et en fruits et légumes, a-t-il affirmé. Environ 50 salariés sont en grève, selon lui.

La direction de Lidl n’a pas réagi dans l’immédiat.

Au Rousset, les salariés réclament « un changement des pratiques de management », l’arrêt « des menaces et des grossièretés » de la part de l’encadrement, et des avancées sur la façon dont sont décidés les plannings, a notamment détaillé le syndicaliste. Il explique avoir été « soulagé » de voir les conditions de travail dans l’entreprise rendues publiques par le reportage diffusé sur France 2 : « j’aimerais envoyer des fleurs » à la journaliste Sophie Le Gall qui l’a réalisé.

Parti du travail 17 minutes trop tôt

Le reportage, intitulé « Travail, ton univers impitoyable », pointait en pleine réforme du Code du travail des méthodes de management aux conséquences parfois très lourdes, chez Free et Lidl. L’émission a établi son record d’audience historique avec ce sujet.

Les syndicats du Rousset (CGT, CFDT, UNSA et Sud) réclament par ailleurs la réintégration d’un collègue, licencié, selon eux pour « faute grave », après avoir quitté son poste 17 minutes avant l’heure. « Il avait prévenu ses supérieurs et on lui reproche d’avoir prêté son badge à un intérimaire, qui sans cela, ne pouvait pas aller travailler », a relaté Christophe Polichetti. « C’est une sanction complètement disproportionnée », ajoute le représentant du syndicat UNSA, Frédéric Blanc, qui dénonce les « abus de pouvoir » dans l’entreprise.

Le Quotidien/AFP

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