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France : le collaborateur violent de Macron, Alexandre Benalla, en garde à vue


Alexandre Benalla, chargé de mission à l'Elysée, a frappé un manifestant le 1er mai. (photo AFP)

Le collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, a été placé en garde à vue vendredi matin à Paris dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après la diffusion d’une vidéo le montrant frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé le parquet de Paris.

Alexandre Benalla est visé pour des faits de violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public, d’usurpation de fonctions, de port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique et de complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection, selon la même source.

Dans une grande tension, des députés des oppositions ont accusé vendredi Gérard Collomb de « mensonges » sur l’affaire Benalla, demandant que le ministre de l’Intérieur, voire le Premier ministre, vienne s’expliquer devant l’Assemblée. A la reprise des travaux sur la révision constitutionnelle, ces élus ont réitéré cette demande après de nouvelles informations de presse faisant état du fait que M. Collomb était au courant des violences de M. Benalla dès le 2 mai.

De plus, le patron des députés LR Christian Jacob a rapporté que des commissaires, dont un en lien avec l’Elysée, auraient transmis des images compromettantes de la vidéo-surveillance, d’après Europe 1. « C’est le coeur de l’Etat qui est atteint.

L’opposition dénonce un « scandale d’Etat »

Nos travaux doivent cesser immédiatement, le Premier ministre doit venir s’expliquer devant l’Assemblée nationale », a-t-il tonné. « Nous exigeons la présence du ministre de l’Intérieur, avant qu’il ne s’exprime une deuxième fois au Sénat », a aussi lancé Patrick Hetzel (LR), jugeant qu' »il nous snobbe ».

Il y a « scandale d’Etat » et série de « mensonges », ont dénoncé ses collègues de droite. Luc Carvounas (PS) a estimé qu’a minima « il y a eu un mensonge par omission » de M. Collomb car la police des polices avait déjà été saisie alors que le ministre a laissé entendre jeudi que c’était nouveau. « Qu’au plus vite le ministre de l’Intérieur vienne (…) Il y a une suite de mensonges », a renchéri Alexis Corbière (LFI).

« Par respect pour le Parlement, que le ministre vienne nous voir », a aussi plaidé Sébastien Jumel (PCF), obligé en attendant de « se brancher » sur les médias. Pour sa part, le chef de file des députés LREM Richard Ferrand a accusé les oppositions de « saboter cyniquement les travaux de l’Assemblée nationale ». « Vous faites de l’obstruction » et « votre comportement affaiblit le Parlement », a aussi déclaré la « marcheuse » Marie Guévenoux (ex-LR).

La ministre de la Justice Nicole Belloubet, seule représentante du gouvernement dans l’hémicycle, a renvoyé à la commission d’enquête parlementaire qui doit débuter ses travaux « dans les meilleurs délais ».

Le Quotidien / AFP

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