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[Football] Differdange : Trani, c’est déjà un grand oui


Aligné à gauche du 5-4-1, dans un rôle hybride, Trani a été à l’origine du but differdangeois. (Photo : FCD03)

Pour ses débuts avec Differdange et sur la scène européenne, jeudi à Ljubljana sur le terrain de l’Olimpija (1-1), le milieu français a brillé durant 45 minutes et fait une très bonne première impression. Le tout dans un rôle inhabituel pour lui.

Il fallait voir Geoffrey Franzoni ou Dylan Lempereur le chambrer jeudi soir dans le bus, accent marseillais à l’appui, pour saisir à quel point Guillaume Trani fait déjà partie de la famille differdangeoise. Celle-là même dont Kevin D’Anzico venait de saluer «l’union» en conférence de presse, après le nul décroché par le FCD03 sur le terrain de l’Olimpija Ljubljana (1-1) en 1er tour aller de la Conference League.

Plus encore que la qualité intrinsèque du Differdange de Pedro Resende, c’est d’ailleurs sa solidarité, son esprit qui ont sauté aux yeux de Trani (24 ans) l’adversaire la saison passée, et ont sans doute pesé dans son choix de rejoindre le 2e du dernier championnat cet été, après deux exercices remarqués avec Hostert (49 matches, 14 buts, 7 passes décisives).

Au-delà du vestiaire, c’est surtout dans le onze, dont il était l’une des trois nouvelles têtes (avec les milieux Ulisses Oliveira et Manuel Pami) au coup d’envoi, que le Marseillais est apparu pleinement intégré en Slovénie, conformément à ce qu’avait affirmé Resende au sujet de ses recrues en début de semaine. Il ne s’agissait pas d’une formule toute faite.

Courage, brio, rigueur tactique

Aligné sur l’aile gauche du 5-4-1 differdangeois, lui qu’on avait l’habitude de voir vraiment au cœur du jeu à Hostert, Trani avait, comme Oliveira, un autre joueur au profil axial, un rôle aussi hybride qu’ingrat au Stadion Stozice : fermer le couloir à la perte de balle et les lignes de passe du latéral adverse vers l’intérieur, jaillir autant que possible sur le porteur et ainsi déclencher le pressing, mais aussi initier les contres et rentrer en soutien de Bertino à la récupération du ballon.

Une mission dont il s’est acquitté avec autant de courage que de brio durant les 45 premières minutes, où il a récupéré trois ballons dans les pieds adverses, été à l’origine d’un centre dangereux de Lempereur (14e), initié les transitions offensives, parfois depuis son camp, été, sur l’une d’elles, l’avant-dernier passeur sur l’ouverture du score differdangeoise (9e).

Son bon cadrage, par ailleurs, a poussé Lasickas à précipiter sa passe en retrait, ce dont Bertino a été à deux doigts de profiter pour doubler la mise (11e).

Outre sa propension à rapidement se projeter vers l’avant, balle au pied ou par la passe, le Français a également fait apprécier sa capacité à garder le ballon et à temporiser, et a fourni énormément d’efforts dans le repli, au point de parfois se retrouver aussi bas que Lempereur pour ferrailler avec les ailiers slovènes.

«Je crois que la plupart des personnes ne lui connaissaient pas cette rigueur tactique ou même défensive, avance Pedro Resende. Avec le ballon, il a aussi été très important.»

Davantage de solutions avec Trani

Le hic, c’est que les Differdangeois en ont été totalement privés au retour des vestiaires où Trani a bien moins existé, entre ce sevrage, la pression slovène grandissante et un déclin physique légitime qu’il n’a toutefois pas été le seul à connaître.

Pas de quoi ternir l’impression d’ensemble laissée par le numéro 8, pas inhibé par sa première differdangeoise et européenne, et dont les débuts ont de quoi conforter Resende et les dirigeants du FCD03 d’avoir fait de la place au milieu (Marinus et De Taddeo sont partis) cet été pour mieux les y installer, lui, Oliveira ou Pami.

«Avec Guillaume, je crois qu’on a plus de solutions, il l’a montré jeudi, analyse le technicien portugais. Il nous apporte sa polyvalence, la possibilité de conserver le ballon, la dernière passe, mais aussi des situations de frappe hors des 16 mètres.»

Cette arme pourrait se révéler bien utile au retour, alors que les Differdangeois, remarquables de rigueur et d’abnégation, n’ont, côté face, pris leur chance que cinq fois. Un aspect qu’il leur faudra modifier, au même titre que leur efficacité dans les phases de transition, pour espérer inquiéter davantage l’Olimpija, jeudi au Municipal, et espérer signer un exploit auquel Trani et le FCD03 se sont offert le droit de rêver.

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