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[Europa League] Le Fola rêve de l’exploit


Stefano Bensi et le Fola ont un retard de deux buts à effacer. (Photo DR)

Secoué par le décès du père de Thomas Hym, cette semaine, le Fola aimerait quand même promettre l’enfer à Aberdeen. Battus 3-1 en Écosse voici une semaine, les Eschois veulent y croire.

Le Fola ne sait pas encore s’il aura droit à une minute de silence, ce jeudi soir, au stade Josy-Barthel, parce que l’UEFA est souvent plus à cheval sur ses intérêts financiers que sur des considérations bassement humaines. «Mais on aura nos brassards et on saura pourquoi», balaie Jeff Strasser, qui a dû préparer son match en n’ayant pas toute la tête à l’évènement. Depuis samedi et le drame qui s’est noué sur une petite route de Moselle, tuant sur le coup le père de son héros du match aller, le portier Thomas Hym, lui et son staff n’ont pas géré des joueurs, mais des hommes.

Cela ne l’a pas empêché de faire le job. Parce qu’il le doit. L’aller a été analysé, Ryan Klapp (dos) a été retapé mais la plupart des têtes sont déglinguées et il est du devoir du coach de faire glisser ses gars des larmes vers la sueur, une obligation d’une délicatesse inouïe. «Cette injustice peut créer une révolte. Mon envie, c’est de voir une équipe de guerriers.» Il lui faudra ça pour remporter plus de duels qu’au Pittodrie Stadium et desserrer l’étreinte de cette étouffante équipe d’Aberdeen.

Les Écossais ne s’y croient pas

En lisant la presse écossaise, Strasser a acquis la certitude que son adversaire ne se considérait absolument pas comme arrivé et qu’il viendra donc au Luxembourg avec l’envie de continuer à faire mal. «C’est dommage qu’ils aient sorti contre nous tout spécialement un match d’une telle qualité à l’aller. Mais ils sont capables de refaire la même chose», estime Strasser. «Nous, il faudra qu’on soit capable de refaire au moins aussi bien.»

C’est-à-dire gommer ces détails qui ont coûté deux buts malheureux dans les arrêts de jeu (93e et 98e). Et être plus réaliste encore dans la surface adverse puisque dans le sillage d’un duo Bensi-Françoise très entreprenant, le Fola a réussi à faire bien des misères à la défense d’Aberdeen. Un arbitrage maison «comme à l’aller», ironise Strasser, aiderait aussi. Remonter deux buts, ce serait un exploit mais c’est la condition sine qua none pour envisager un deuxième tour. La famille Hym ne s’en portera pas mieux. Le Fola si.

Julien Mollereau

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