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Étienne Schneider : « Le Luxembourg prend de plus en plus de place dans l’espace »


Le ministre de l'Économie Étienne Schneider. (Illustration : Archives LQ)

Le Grand-Duché poursuit sa conquête de l’espace. Le 30 juin, il sera le centre mondial de l’Asteroid Day, une initiative visant à prendre la mesure de la menace astéroïde.

Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, s’est dit fier de voir le Luxembourg pris au sérieux dans son initiative visant à l’exploitation minière des corps célestes.

Le Luxembourg sera cette année le pays qui va coordonner l’Asteroid Day. Est-ce un pas de plus dans la conquête de l’espace ?

Étienne Schneider : Assurément. Cela montre que notre politique spatiale et notre initiative en matière de ressources spatiales est prise au sérieux. Le Luxembourg a été choisi par l’organisateur de l’Asteroid Day à la vue de notre initiative dans le domaine du space mining (NDLR : l’exploitation et l’utilisation commerciale des ressources provenant de corps célestes) et c’est un grand honneur pour nous de soutenir cette démarche des Nations unies et des fondateurs de cette journée. D’ailleurs, j’espère pouvoir convaincre les organisateurs de l’Asteroid Day d’installer leur siège ici au Luxembourg. Mais, pour le moment, nous ne sommes qu’au stade des discussions.

Le Luxembourg semble pionnier dans l’exploitation spatiale. Mais peut-il œuvrer seul ?

Les Nations unies travaillent à trouver une nouvelle législation sur le sujet, le Space Act. Ici au Luxembourg, nous sommes en train de le faire. Il fallait bouger faute de mieux, ce qui a fait se réveiller pas mal des grandes nations qui jusqu’ici se sont seulement intéressées à l’exploration de l’espace mais jamais à l’exploitation de ses ressources. Nous sommes d’ailleurs cités en exemple par des pays comme la France. Pourtant, nous sommes ouverts et nous soutenons la volonté d’avoir une législation sur l’utilisation des ressources spatiales au niveau mondial. De plus, nous discutons avec différentes nations afin de collaborer sur une initiative commune, car même si nous avons une bonne marge de manœuvre budgétaire, nous ne pouvons pas agir seuls.

C’est une satisfaction de voir le Luxembourg être pris au sérieux par de grandes nations ?

Oui et c’est une très bonne vitrine pour le pays tout en donnant des opportunités pour le Luxembourg de discuter avec les acteurs qui financent ces projets ou encore les ingénieurs qui y participent. Le pays prend de plus en plus de place dans l’espace et je dis souvent à mes interlocuteurs qu’ils vont devoir apprendre le luxembourgeois car demain, ce sera la langue officielle dans l’espace.

L’Asteroid Day, qui se tiendra le 30 juin prochain, a également pour but de sensibiliser le grand public. Qu’en sera-t-il au Luxembourg ?

Nous n’avons pas encore fixé le programme, mais nous allons certainement travailler avec le musée national d’Histoire naturelle et organiser des activités avec des groupes scolaires. On va aussi tenter d’avoir des astronautes pour pouvoir échanger. Je pense que c’est un sujet qui intéresse les gens et la jeunesse. Nous n’en sommes qu’au tout début, mais il y aura de nombreuses activités au Luxembourg autour du sujet.

Recueilli par J. Z.

Retrouvez notre dossier consacré à l’Asteroid Day dans Le Quotidien papier de ce week-end.

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