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Esch 2022 : tout reste à faire


Engagées il y a moins d'un mois, les têtes pensantes d'Esch 2022 sont déjà sur le pont pour monter l'ambitieux projet. (Photo : archives LQ)

Le nouveau coordinateur général, Andreas Wagner, et la nouvelle directrice artistique, Janina Strötgen, ont du pain sur la planche: ils ont onze mois pour monter le programme d’Esch 2022.

L’avant-projet qui avait valu à Esch de passer les présélections avec succès en juin dernier est déjà en grande partie de l’histoire ancienne. La nouvelle équipe planche désormais sur sa vision de l’évènement, celle qui prévaudra dans six ans. Et tout est à construire.

En ce moment, si l’on veut se mettre au courant de l’avancée des travaux autour de la candidature d’Esch pour devenir capitale européenne de la culture en 2022, c’est aux réunions du comité de ProSud (regroupant onze communes du Sud) qu’il faut se rendre. Hier matin, en effet, les nouvelles têtes pensantes de ce qui devra être une grande fête pour la Minette sont venues se présenter aux membres du bureau.

Effectivement, si Esch sera bien le phare de cette année évènement, la Métropole du fer sera associée aux communes de ProSud qui le souhaitent (Käerjeng et Kayl-Tétange ne sont pas intéressées). Et qui dit participation aux festivités, dit aussi engagement financier. Pour l’instant et dans ce cadre précis, l’année culturelle est encore surtout une histoire de gros sous.

Pour rappel, en février dernier, l’État avait fixé un plan de financement à hauteur de 62 millions d’euros, soit le même montant qui avait été alloué à Luxembourg en 2007. Il a prévu d’en prendre 67 % à son compte. Le reste, donc, reste à trouver. Ces 20,5 millions devront provenir des caisses des sponsors et des partenaires, dont les communes. Ces dernières avaient déjà décidé en avril que leur participation ne pourrait pas excéder une charge maximale de 50 euros par habitant.

Le concept global bientôt présenté

Pour Andreas Wagner et Janina Strötgen, l’opération ressemble à un grand écart intellectuel. Car il faut non seulement convaincre les élus locaux, mais aussi définir le concept et le cadre des festivités. Et aujourd’hui, l’affaire est simple : ils partent d’une feuille blanche. «Une partie du travail qui a déjà été effectuée est toujours valable, notamment celle sur les identités des quartiers d’Esch, analyse Janina Strötgen. Mais en ce qui concerne le thème principal et les manifestations, oui, tout reste à faire.» Andreas Wagner confirme : «Nos pistes de réflexion sont totalement nouvelles.»

Présentée comme cela, leur tâche est considérable. Esch 2022 doit en effet présenter pour le mois de septembre 2017 son programme complet au jury européen qui validera définitivement la candidature luxembourgeoise. Dans moins d’une année, le coordinateur général et la directrice artistique devront donc avoir ficelé tout le dossier, financement compris. «Nous travaillons presque tous les jours, week-end compris», assure Andreas Wagner.

«Nous rencontrons beaucoup de monde pour voir quelles sont les attentes», explique Janina Strötgen. «Il faut faire le point au niveau des infrastructures, pour voir ce qu’il est possible de faire», ajoute Andreas Wagner. Le concept au sein duquel devront s’inscrire toutes les manifestations de l’année 2022 est toutefois en passe d’être arrêté. «Nous le dévoilerons d’ici deux ou trois semaines», a glissé Andreas Wagner. Il ne fait pas beaucoup de doutes qu’il tournera autour de l’identité intrinsèque des Terres Rouges, une région marquée par un passé industriel et minier de premier plan qui est en train de se réinventer un nouvel ADN à base de recherches universitaires et de technologies d’avant-garde.

Erwan Nonet

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