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Accident mortel sur la N5 : deux ans de prison avec sursis


La voiture des deux victimes s'était encastrée contre un arbre. (Photo : police grand-ducale)

Lors d’un terrible accident sur la N5 entre Dippach et Bertrange fin septembre 2017, deux jeunes de 22 et 28 ans avaient été tués. Le jeune automobiliste qui avait accroché la voiture des victimes en franchissant leur voie a été condamné ce jeudi matin.

Outre la peine de prison de deux ans assortie du sursis intégral, le jeune homme, âgé aujourd’hui de 29 ans, est condamné à une interdiction de conduire d’un total de 45 mois :  Les 21 mois dont il écope pour la conduite en état d’ivresse sont assortis du sursis intégral. Pour les 24 mois dont il écope pour l’homicide involontaire, les trajets entre son domicile et son travail sont exemptés. Avec ce jugement, la 7e chambre correctionnelle est restée bien en dessous des réquisitions du parquet.

Enfin, le jeune homme doit verser un peu plus de 160 000 euros de dommages et intérêts à huit membres des familles des victimes. Ils s’étaient constitués parties civiles et réclamaient plus de 500 000 euros au total.

Il était autour de 4h du matin, le 23 septembre 2017, lorsque le drame s’est produit sur la N5 entre Dippach et Bertrange, à environ 500 mètres de la Gréivelsbarrière. Le jeune homme au volant de sa Renault Clio s’est déporté sur la voie de circulation opposée. Au même moment, une Mercedes C350 est arrivée en sens inverse. Les deux véhicules se sont touchés sur les flancs. La berline allemande a alors dérapé et a percuté un arbre. Le choc avait été très violent. Le conducteur de 28 ans et sa passagère de 22 ans sont morts sur le coup. Seul le conducteur de la Clio a survécu.

2,2 g d’alcool par litre de sang

Au moment du drame, il avait 2,2 g d’alcool par litre de sang, soit plus de quatre fois le taux autorisé. Selon l’expertise toxicologique, le conducteur de la Mercedes se trouvait également sous l’influence de 2,14 g d’alcool ainsi que sous l’emprise de médicaments et de cannabis. Ce qui a pu ralentir ses réflexes et restreindre son champ de vision… N’empêche que, selon l’expert, le conducteur de la Mercedes n’aurait pas pu éviter l’accident.

Toutes les parties ont 40 jours pour interjeter appel contre le jugement.

Fabienne Armborst

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