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Deutsche Post accusé de pénaliser ses salariés malades ou jugés trop lents


Le gouvernement allemand a promis une "réaction" contre les pratiques du postier. (illustration © Daniel Naupold/dpa)

Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a promis une « réaction » pour que le géant de la logistique et du courrier Deutsche Post cesse de pénaliser les salariés tombant malades trop souvent ou jugés trop lents.

Le ministre réagissait dimanche soir à la publication d’un article de l’hebdomadaire Bild am Sonntag révélant que Deutsche Post privait de contrats à durée indéterminée les employés en contrat déterminé ayant été malades plus de six fois en deux ans ou qui ont accumulé plus 20 jours d’arrêt maladie. En outre, les facteurs en CDD n’obtenaient pas de CDI s’ils effectuaient trop lentement leur tournée.

« Ceux qui siègent pour nous au conseil de surveillance de Deutsche Post ont décidé (…) d’y réagir et ont déjà obtenu l’accord pour mener des discussions », a déclaré dimanche soir Olaf Scholz, ministre social-démocrate (SPD) du gouvernement d’Angela Merkel lors d’une émission sur la chaîne publique allemande ARD. « Il y aura une réaction de sorte que la pratique change », a-t-il ajouté. L’État est le plus gros actionnaire de Deutsche Post avec une part de 20,6% du capital, et est notamment représenté à son conseil de surveillance par Werner Gatzer, secrétaire d’État au ministère des Finances.

Deutsche Post est « en contact régulier avec son actionnaire principal » et entend « répondre aux questions » qui lui seront posées, a déclaré lundi un porte-parole du groupe.

Dimanche, le groupe avait confirmé les informations du Bild et justifié ses pratiques d’emploi selon lui « transparentes » et « non arbitraires ». Habitué à recourir à de la main d’œuvre temporaire pour gérer les fluctuations dans la distribution du courrier et des paquets, le groupe dit également avoir transformé l’an dernier 9 000 CDD en CDI.

Le Quotidien/AFP

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