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Des végans prennent pour cible des boucheries à Hayange et Cattenom


Alexandre Dellarovere, le patron boucher à Hayange devant sa vitrine vandalisée. (Photo : le républicain lorrain/Julio Pelaez)

Les vitrines de deux artisans bouchers ont été brisées et l’un des commerces tagué. L’attaque des militants a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi. Les artisans sont sous le choc.

Il y avait eu une première salve. C’était à la fête du Cochon, un an plus tôt, manifestation populaire organisée par la municipalité de Hayange. Des militants véganes et antispécistes, qui s’opposent à toute hiérarchie entre l’être humain et les animaux, s’étaient illustrés en tentant d’asperger le maire avec du faux sang. Au final, c’est la pimpante mascotte cochon qui avait tout reçu.

Nouvelle manifestation de ces militants dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le nord de la Moselle. Le patron du Billot, boucherie-charcuterie située en plein centre-ville de Hayange, a découvert sa vitrine vandalisée et son rideau de fer portant l’inscription «Stop spécisme», taguée à la bombe, en lettres blanches.

Des SMS inquiétants

L’affaire a pris une tout autre proportion lorsque le commerçant, plusieurs fois primé pour sa viande, a reçu, dans la même matinée, des SMS et des photos chocs sur son téléphone portable personnel : visage humain coincé sous le papier cellophane d’une barquette de viande, femme nue, corps semblable à de la viande bovine prête à être découpée, clichés d’animaux en souffrance… «Sans doute envoyés avec une carte prépayée», avance-t-il.

Son collègue de Cattenom, Patrick Gorei, patron de l’enseigne Le Fumet lorrain, a été plus épargné. Il déplore tout de même une vitrine cassée, sans signe, cette fois, revendiquant la signature d’activistes véganes. N’empêche. «On a le sentiment que l’on s’en prend à une profession qui élève une viande destinée à être mangée», déplore-t-il. Les commerçants, très affectés, ont déposé plainte et la Confédération française de la boucherie a été alertée.

Ces faits interviennent après une série d’actes similaires dans plusieurs régions de France. La profession s’était déjà rapprochée du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, dans une lettre ouverte datée du 22 juin.

Joan Moïse
(Le Républicain lorrain)

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