Déi Lénk dénonce les dépenses de la Cour grand-ducale

Le parti de gauche s’en est pris vivement, ce jeudi, aux dépenses de la Cour grand-ducale, dans un communiqué.

À la suite de la publication du détail des frais de la Cour, déi Lénk a fait connaître ce jeudi son mécontentement. «Jusqu’à quel point le contribuable doit-il aider une des monarchies les plus riches du monde?», lance le parti sans ambages.

«Ce qui est le plus effrayant, ce ne sont pas les détails mais le principe de proportionnalité. Au Luxembourg, il y a davantage de salariés au service de la famille grand-ducale qu’à la Chambre des députés», analyse-t-il, notant au passage que sept chauffeurs travaillent pour la Cour sans qu’on ait l’assurance qu’ils ne servent que lors de transports officiels.

«La représentation du pays par son monarque est-elle si importante?», interroge Carole Thoma. «Ce sens des priorités est scandaleux.» «Le Premier ministre et le président de la Chambre n’ont pas, à leur service, un cuisinier payé par les contribuables», continue-t-elle.

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La porte-parole du parti considère «qu’il n’y a pas de ligne de séparation claire entre les finances de l’État et celles de la Cour.» Le parti s’interroge également sur les 1,7 million d’euros attribués chaque année au Grand-Duc Jean alors qu’il n’a plus de fonction représentative. En comparaison avec la retraite des anciens présidents allemands, cela démontre «que des sommes astronomiques sont toujours versés à des nobles très aisés.»

Un communiqué qui marque en tout cas l’ADN d’un parti de gauche décidé à demander des comptes. «Ce serait la moindre des choses que la Cour se contente du minimum pour assurer sa représentation», conclut Gary Diderich, l’autre porte-parole de déi Lénk. «Le Grand-Duc est comptable devant la population de ses finances. Chaque nouvelle dépense doit être prise en compte individuellement pour qu’il y ait une vraie transparence.»

Le Quotidien