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Clash au DP : Cahen nie toute «pression»


Marc Ruppert sort du silence et donne les explications de sa démission (photo: le Quotidien)

Ce samedi matin, le secrétaire général démissionnaire, Marc Ruppert, dénonçait dans nos colonnes une «mise sous pression inacceptable» exercée par la présidente du DP. Dans l’après-midi, Corinne Cahen a tenu à rejeter toutes ces allégations. Le feuilleton n’est pas terminée pour autant.

Officiellement, Marc Ruppert a décidé le 9 novembre dernier de quitter son poste de secrétaire général du DP pour des «raisons personnelles». Mais déjà à l’époque, on pouvait déceler des tensions au sein même du parti du Premier ministre, Xavier Bettel. En cause, le style de direction de la présidente Corinne Cahen. Si la démission de Marc Ruppert n’est pas liée directement à un «clash», ce dernier a cependant eu lieu quelques jours après son départ. Il affirme avoir été exposé à une «pression inacceptable» de la part de sa présidente.

«On m’a mis sous pression, une pression qui n’est pas acceptable. Cette façon d’agir n’est nullement appropriée», avait fustigé Marc Ruppert, très lucide dans ses propos.

«Une manœuvre inacceptable»

L’épisode douteuse à laquelle il fait allusion s’est produit le 16 novembre, jour de la publication d’un commentaire sur le DP, paru dans les colonnes de nos confrères du Wort. Un «déficit démocratique» au sein même du parti… démocratique y avait été évoqué. «Alors que la veille et le matin même de cette publication, Corinne Cahen a souligné en public qu’elle serait ravie de pouvoir continuer à compter sur moi en tant que membre du DP, l’ambiance s’est rapidement refroidie. Elle m’a mis la pression pour que je prenne fermement et publiquement position pour démentir les allégations du Wort. Il s’agit d’une manœuvre inacceptable, d’autant plus qu’il s’agissait d’un commentaire et que le contenu n’est pas à nier complètement. J’ai donc décidé de ne pas donner suite à cette injonction», détaille l’ancien bras droit de Corinne Cahen.

Marc Ruppert déplore ce comportement, d’autant plus que l’histoire de sa démission aurait pu s’arrêter là. «On ne m’a pas poussé vers la sortie, je tiens à le souligner. Ma motivation principale était de pouvoir passer plus de temps avec ma famille. Les divergences de vues que j’avais avec la présidente sur le besoin de renforcer la démocratie de base au sein du parti n’ont joué qu’un rôle secondaire», souligne-t-il en exclusivité au Quotidien.

Cahen : «déçu, il a dépassé les bornes»

Depuis ce samedi matin, la présidente du DP, Corinne Cahen, se trouve donc dans une position délicate. Mais comme on pouvait s’y attendre, elle a décidé de prendre la fuite en avant. Dès 10 h, la ministre de la Famille est intervenue en direct sur les ondes de nos confrères de RTL pour rejeter en bloc les propos et reproches formulés par son ancien bras droit.

En parlant de famille, Corinne Cahen, contactée par nos soins, a regretté que «du linge sale soit lavé en public». Pour Corinne Cahen, toute accusation de «mise sous pression» serait un leurre. «Il s’agit probablement d’un malentendu», se justifie-t-elle.

Ce samedi après-midi, on se retrouve donc face à un scénario où les deux ténors du DP se contredisent. Et où ils se mettent des bâtons dans les roues. Pour la présidente, le décevant résultat obtenu par son ancien secrétaire général aux communales se trouve à l’origine de cette sortie publique. «Déçu, il a dépassé les bornes», nous explique-t-elle en martelant qu’elle ne s’est jamais fermée à une plus large consultation de la base. «Je le fais tous les jours», précise la présidente.

Assiste-t-on donc à la poursuite du discours de façade des dirigeants du DP ou à une réplique qui tient la route? Les prochaines heures et jours permettront peut-être d’y voir plus clair. Une chose est sûre, le feuilleton qui agite aujourd’hui le parti du Premier ministre, Xavier Bettel, n’est pas encore finie.

David Marques

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