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Caméra cachée dans les vestiaires de la BEI : il écope d’une peine partiellement assortie du sursis en appel


Selon l'enquête, au moins 75 victimes avaient été filmées dans les vestiaires de la BEI au Kirchberg entre mai 2014 et juin 2016 par le quinquagénaire. (illustration Isabella Finzi)

En première instance, le quinquagénaire qui avait filmé ses collègues féminines à leur insu avait écopé de 30 mois de prison ferme. Il avait interjeté appel.

Pendant près de deux ans, entre mai 2014 et avril 2016, l’employé de la BEI avait installé une caméra camouflée dans un des vestiaires réservés aux femmes. Le quinquagénaire, qui a passé cinq mois en détention préventive et a entretemps été licencié, ne conteste pas les faits. Il estime toutefois que la peine de prison ferme, à laquelle il a été condamné en mai dernier, est «inappropriée».

«J’estime que le tribunal de première instance n’a pas du tout pris en compte les efforts que j’ai pris pour sortir de ma situation», s’était-il ainsi exclamé à la barre de la Cour d’appel, mi-décembre. Ce que le prévenu de 53 ans demandait, c’est une peine assortie d’un sursis afin qu’il puisse poursuivre sa thérapie et son nouveau travail.

Ce mardi après-midi, la Cour d’appel a dit son appel « partiellement fondé ». Comme en première instance, le quinquagénaire a été condamné à 30 mois de prison. Mais la Cour d’appel a assorti 24 mois de la peine d’un sursis probatoire. Il a l’obligation de suivre un traitement psychiatrique.  L’amende de 1000 euros, dont il avait écopé en première instance, a été confirmée. Tout comme l’interdiction d’exercer une activité impliquant un contact habituel avec des mineurs pendant une durée de dix ans.

À noter que le quinquagénaire avait également été condamné en première instance à indemniser 45 parties civiles à hauteur de 20 135 euros au total. Le volet civil ne faisait toutefois pas l’objet du procès en appel. «Il a d’ores et déjà indemnisé la quarantaine de parties civiles pour le préjudice moral», avait remarqué son avocat.

Ce n’est pas la première fois que le quinquagénaire se retrouvait devant les juges. Mi-mars 2016, il avait été condamné pour détention, consultation et diffusion de matériel pédopornographique. Lors d’une perquisition en mai 2014, 2 490 images et 3 456 films de ce type avaient été retrouvés sur l’ordinateur à son domicile. Pour ces faits, il avait écopé de trois ans de prison assortis d’un sursis probatoire, avec l’obligation de faire soigner ses tendances pédophiles, ainsi que d’une amende de 5 000 euros.

Fabienne Armborst

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