Après des décisions symboliques comme celles de Dyson et Sony de déménager leur siège hors du Royaume-Uni, les craintes d’exode des entreprises effrayées par le chaos des préparatifs du Brexit se font de plus en plus grandes.
La France, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas et le Luxembourg font partie des pays qui récupèrent une partie des activités en partance. La Luxembourg for Finance a d’ailleurs chiffré à 47 le nombre de banques, assureurs et gestionnaires d’actifs qui lui ont fait part de leur projet de s’implanter, ou d’accroître leur présence au Grand-Duché du fait du Brexit. L’agence indique aussi que 136 banques compteraient y installer leur hub européen ou international.
➡️ 47 financial institutions reported as relocating activities to ?? in the context of #Brexit
➡️ 136 #banks from 28 countries rely on Luxembourg as their European or international hub
➡️ Luxembourg’s #fund industry reaches AUM of EUR 4.19 trillionhttps://t.co/IhjeDPBU3m pic.twitter.com/MUW2PynUO1— LuxembourgForFinance (@LuxFinance) 23 janvier 2019
La quantité d’emplois n’est pas massive mais les milieux d’affaires s’activent pour parer toute mauvaise surprise face au blocage de la situation politique au Royaume-Uni. La Chambre des communes a massivement rejeté la semaine dernière l’accord de sortie négocié entre Londres et Bruxelles et la Première ministre, Theresa May, refuse d’écarter l’hypothèse d’un départ abrupt et sans accord, le cauchemar du patronat.
Renforçant l’impression de désordre, le cabinet de conseil Odgers Berndtson a publié mercredi une étude révélant qu’une proportion de huit ports sur dix au Royaume-Uni n’étaient pas suffisamment préparés pour le Brexit.
« La totalité des engagements du Royaume-Uni tant que le pays est membre de l’UE seront respectés », a toutefois prévenu le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit, Michel Barnier. Il prévient ainsi que Londres devrait régler quoi qu’il arrive la facture du divorce, même s’il « sera plus difficile de faire respecter (ces engagements) en cas de no deal », a concédé Michel Barnier. Certains « Brexiters » estiment néanmoins que Londres devrait quitter la table des négociations sans accord.
LQ/AFP