Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Sébastien Flauss, le portier du Progrès, a vécu un match calvaire il y a une semaine contre le Swift. Avant de jouer le F91, ce dimanche, il se remobilise.
Écarté de son poste de n° 1 en fin de saison passée au bénéfice du tout jeune Eldin Latic (19 ans), Sébastien Flauss (32 ans) a depuis regagné sa place durant la préparation avant de vivre un match cauchemar contre le Swift, lors de la 1re journée. Sortie ratée sur l’ouverture du score, premier poteau mal protégé sur l’égalisation à 2-2, faute de pied et passe à l’adversaire sur le 4-2… il a accepté de faire un point avant la venue de l’armada dudelangeoise.
Comment se remet-on d’un premier match si compliqué quand on est gardien de but?
Sébastien Flauss : J’ai de la chance d’avoir assez d’expérience pour ne pas m’en rendre malade. C’est vrai que psychologiquement, c’était quand même très compliqué, surtout qu’on méritait beaucoup mieux sans ces erreurs. On aurait même pu remporter ce match. Mais je dois vite oublier.
Comment un gardien réagit-il à ce genre de moments? Cherche-t-il à en parler avec ses coéquipiers ou au contraire à rentrer dans sa bulle?
Ah, je ne vais pas chercher à me justifier ou à m’expliquer. J’en ai parlé avec l’entraîneur et mon coach des gardiens et derrière, je me suis vite remis en question pour être sûr que cela n’arrive plus. Mais une fois qu’on a fait ça, cela ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie.
Avez-vous peur ou eu peur, que cela remette déjà en cause votre statut?
Je pense que non, il est exclu de changer. Jeff Strasser est assez intelligent pour savoir que ça arrive de passer à côté d’un match. Ce n’est pas parce qu’on se troue une fois qu’il faut remettre une place en question. Maintenant, il va juste falloir enchaîner les bonnes prestations. Mais on ne peut pas sortir un joueur pour ça : là, on joue le championnat et c’est sur la durée qu’il faut juger. Même au plus haut niveau, tout le monde fait des erreurs. Regadrez Aldin Skenderovic (NDLR : son ancien coéquipier, parti au F91 et auteur d’une boulette lors de 2e tour retour de Ligue des champions, il y a deux semaines) : il a rebondi!
Quel a été le pire moment de ce match de dimanche au Holleschbierg?
Ah le dernier, c’est vraiment le but casquette par excellence! Celle-là, elle fait vraiment mal. De manière générale, on n’a pas le droit de prendre trois buts en sept minutes. On n’a pas le droit de se faire crucifier comme ça, on doit encore apprendre à gérer beaucoup mieux les temps forts et les temps faibles. Mais là, ce but… Juste avant que je ne la prenne, il y a un faux rebond, mais je tente aussi un geste assez compliqué en ouvrant le pied en grand. Le genre de truc qu’on fait 100 fois à l’entraînement, mais là… Que voulez-vous, ça ne s’explique pas. J’aurais dû la jouer en deux touches. Mais voilà, c’est fait.
Il va falloir vous relancer contre un très impressionnant F91 maintenant…
Se mesurer aux grands, c’est ce que je préfère. Mais oui, là, après ça, il me faudrait un match référence. Je suis en forme, je le sais. Il y a des jours où l’on n’est pas dans son match et on le sait tout de suite, mais le pire c’est que là, contre le Swift, je l’étais. Le reste du temps, j’ai fait le boulot alors ces petits détails qui coûtent cher me désolent.
