Pour relancer une équipe qui vient d’encaisser neuf buts en deux matches, Miguel Correia devrait remanier son onze de départ ce dimanche contre Mondorf (6e journée de BGL Ligue). Dans quelles proportions ?
Comment donc se remettre de cet humiliant 6-0 subi dimanche dernier à Differdange, et qui constitue la plus grosse défaite dans l’élite du Fola depuis sa remontée en 2008 ? Pour Miguel Correia, en plus de la conviction toujours aussi vive de posséder «un groupe de qualité», la réponse est peut-être à trouver dans les archives du club, et pas si loin que ça.
«Le Fola, théorise le technicien, c’est l’équipe des extrêmes : en 2020, tu vas à Ararat (Arménie) en Ligue Europa, tu perds 4-3 alors que tu mènes 3-1 à quelques minutes de la fin et derrière, tu finis champion.
Pareil la saison dernière : en Ligue des champions, tu perds à Gibraltar (5-0 chez les Lincoln Red Imps) chez une équipe prenable, et ensuite tu fais presque les groupes de la Conference League et tu joues le titre jusqu’à quelques journées de la fin.»
Aux yeux de son entraîneur, l’histoire récente est ainsi «pleine de scénarios favorables au Fola, qui s’est toujours remis des déconvenues comme ça». Elle ne suffira pas, toutefois, à relancer seule une formation qui n’a pris qu’un point sur les trois dernières journées sans inscrire le moindre but, et vient d’en encaisser neuf (3 à Mondercange puis 6 à Differdange) lors de ses deux dernières sorties en BGL Ligue.
La recrue Jeridi dans le onze ?
Miguel Correia, qui admettait déjà dimanche dernier la probable nécessité de «prendre des décisions» et de «peut-être changer notre façon de jouer», en est conscient. Quelques jours après le naufrage de Differdange, entre la tentative de relancer les mêmes onze pour les placer devant leurs responsabilités ou celle de remanier son équipe de départ pour provoquer un électrochoc, le coach eschois semble pencher pour la seconde option.
«Depuis le début de la préparation, on a une ligne directrice, éclaire-t-il. À partir du moment où tu exiges que les joueurs soient à 100 % et tous concernés, et que tu leur dis que tout le monde aura sa chance et qu’il faudra être prêts et exigeants, il faut s’y tenir. Certains joueurs n’ont pas répondu aux attentes, d’autres frappent à la porte, et j’ai à chaque poste de vrais bons joueurs qui peuvent doubler le titulaire.»
Alimentée par le fait que certains joueurs aient déjà failli individuellement à Mondercange, que les ailiers Jules Diallo et Yanis Lahrach soient «un peu courts physiquement» et que la recrue tunisienne Ilyess Jeridi, auteur d’une entrée satisfaisante à Differdange, monte en puissance sur ce plan (comme Lucas Correia), la réflexion de Miguel Correia devrait le conduire à lancer ou relancer certains éléments à Pétange.
«Je vais voir comment les (Jeridi et Correia) utiliser du mieux possible, repartir sur un nouveau onze, annonce le technicien. Il y aura forcément des changements, tu ne peux pas sortir d’un 9-0 sans en faire.» à Semedo, Bruno Correia ou Gilson Delgado voire – selon le degré de turnover opéré – Schmidhaüsler, Orville, Camara ert Ekerberg d’en profiter pour rebattre les cartes.