[BGL Ligue] Dudelange : le banc n’est pas assez long…

Difficile de jongler entre l’Europa League et le championnat pour Dudelange. La grande rotation du banc vue depuis l’entame du championnat au F91 a vécu. Après un nouveau match décevant de «l’équipe B», dimanche contre le Racing (3-3), le cadre dudelangeois devrait être réduit prochainement.

Comme c’est le cas depuis l’entame du championnat, Emilio Ferrera avait décidé de préserver une bonne partie des joueurs qui avaient forgé l’exploit face à Ararat-Armenia jeudi. Du coup, dimanche, au coup d’envoi, il n’y avait que Tom Schnell et, dans une moindre mesure, le duo Lavie-Bougrine (qui était monté au jeu face aux Arméniens) présent dans le onze. Offensivement, pas de trace donc au sein de celui-ci du quatuor titulaire en Europe Stolz – Bernier – Klapp – Sinani.
Ce dernier était cependant sur le banc. Histoire certainement d’avoir assez de premières licences sur la feuille de match, tout en possédant un joker au cas où. Et comme cela avait déjà été le cas lors des rencontres de championnat précédentes, l’international luxembourgeois était monté au jeu. Parce que son équipe avait besoin de changement, le tableau d’affichage indiquant 1-1 lors de son entrée sur le terrain à l’heure de jeu.
Jusqu’alors, le F91 s’était montré quasiment tout aussi incapable de se créer des occasions que six jours plus tôt lors du choc au Progrès Niederkorn. Du quatuor offensif aligné, à savoir Bertino – Mendy – Bettaieb – Lavie, ce dernier se montrait le seul capable d’apporter un peu de rythme et de vitesse dans les rangs dudelangeois. Résultat, un F91 quasiment inoffensif pendant une heure, incapable de prendre le meilleur sur un RFCU qui était là pour attendre et tenter de sortir dans les moments opportuns. Ce que les hommes de Brouard ont d’ailleurs parfaitement fait. Dudelange, lui, n’avait été dangereux pratiquement que sur coups de pied arrêtés. C’est d’ailleurs sur corner que Cools avait égalisé (1-1) à la 41e.
Sans que cela ne soit forcément uniquement lié à la présence de Sinani (auteur quand même du coup franc, dévié par Pit Simon, du 3-2), Dudelange fut plus dangereux durant la dernière demi-heure. Lesquoy notamment, apportant pas mal offensivement sur son flanc gauche, dont le centre du 2-1 signé Mendy. «On s’est dit les choses à la mi-temps. Il fallait changer certains trucs. Les latéraux devaient notamment apporter plus», expliquait Corenthyn Lavie. Cela a porté ses fruits. Le F91 mena deux fois au score, avant de se faire à chaque fois rattraper dans les secondes suivantes.

«Je me pose des questions…»

Ce qui faisait dire à son entraîneur que son équipe prend «beaucoup trop de buts face à une équipe qui n’attaque pas vraiment. On a été naïfs. Quand on voit le nombre d’occasions concédées à une formation qui était là pour attendre… Cela m’inquiète un peu.»
Mais, au-delà de cela, Emilio Ferrera dressait un constat alarmant similaire à ces dernières semaines : «Il est clair que lorsque l’équipe qui évolue sur la scène européenne n’est pas sur la pelouse, les joueurs amenés à les remplacer ont de trop grosses lacunes… On ne peut pas tirer de conclusion après un match mais là, on en a quand même disputé quelques-uns. Et, désormais, le constat est clair : lorsqu’on reçoit sa chance à plusieurs reprises et qu’on n’est pas capable d’afficher un niveau plus élevé que ça… Certains n’ont pas su saisir la chance qu’ils ont reçue. On est en droit de se poser des questions. Et je me les pose…»

«Ne me parlez pas du plan comptable»

Comprenez qu’il va désormais dresser un état des lieux et voir quels sont les joueurs capables d’apporter un vrai plus. Et de faire la différence.
«On va devoir tirer certaines conclusions durant ces semaines de trêve internationale qui arrivent. Ce n’est pas possible de continuer avec un groupe de 36 joueurs. Il va donc falloir aménager le cadre. Pour être certains que ceux qui restent soient capables de jouer les matches européens et ceux de la scène nationale. Un Pokar et un Stolz n’auraient-ils pas pu apporter quelque chose ce dimanche? Vous savez, un tel parcours européen pour une équipe comme nous, c’est une grosse dépense d’énergie. Et je ne suis pas là pour griller ou tuer les joueurs…»
Mais en attendant, ce lundi, Dudelange se trouve à 9 longueurs du duo de tête. Certes avec un match de moins…

Julien Carette