«C’est la famille» : rencontre avec les bénévoles des Francofolies

150 bénévoles ont été recrutés pour aider à la construction des structures des Francofolies d’Esch-sur-Alzette. On vous emmène à la rencontre de ce groupe très motivé.

Montage des gradins, installation des scènes, vérification des loges…. Dans les bruits d’engins de chantiers et les claquements de divers outils, ils sont 150 à s’afférer entre les arbres du parc Gaalgebierg en cette veille de début de festival.

a deuxième édition des Francofolies d’Esch-sur-Alzette débute ce vendredi, mais pour les bénévoles, le top départ a déjà été donné, il y a quelques semaines. Depuis le 2 juin, la plupart sont sur le site de cet événement qui devrait attirer plus de 7000 personnes et quelques-uns des artistes francophones les plus en vue de ces dernières années.

Dans une interview publiée dans nos colonnes, le 7 juin dernier, Loïc Clairet, le coordinateur général des Francofolies d’Esch-sur-Alzette affirmait en parlant du site : «Il est certes beau, mais pas pratique en termes de logistique. Il faut transporter tout un dispositif dans un petit passage serpenté. C’est du sport». Le décor est en place.

À la baguette pour organiser cette grande fourmilière qui transpire de sueur et de volonté, on retrouve trois personnes dont Marie Duvauchelle. La jeune femme de 27 avait déjà participé à l’édition précédente marquée par la crise sanitaire. Comme tous ceux présents sur le site, elle attend avec impatience l’ouverture des portes du parc Gaalgebierg pour, enfin, retrouver cette folle ambiance de festival, loin des restrictions imposées par le covid-19. Elle nous entraine entre les différentes scènes à la rencontre des bénévoles alors qu’ils réalisent les derniers préparatifs avant les premiers des concerts.

Devant la scène principale, où ce soir, ils seront des milliers à reprendre en chœur les refrains planants de PNL ou à s’ambiancer sur les chansons de Juliette Armanet, nous rencontrons Jean-Louis. Le gaillard aux bras dessinés et à la peau tanné par le soleil affiche un sourire indéboulonnable alors qu’il découpe de la moquette destinée à couvrir la scène.

Cutter empoigné entre ses doigts plein de pansements, le sexagénaire se réjouit de donner de son temps pour les Francofolies : « L’organisation est bonne, on se sent bien pris en charge. Par rapport à l’an passé, j’ai l’impression que le site est plus vaste mais surtout que l’organisation est mieux rodée», estime-t-il. L’homme s’est occupé du montage des différentes structures de l’événement, de l’habillage du carré VIP et de la moquette.

Lorsqu’on lui demande comment sont les relations entre les bénévoles, ce Belge, habitant à Aubange, revient à des notions basiques : «Ici, je mets l’ambiance. Pour que tout se passe bien entre bénévoles, il suffit de dire bonjour et demander à chacun comment ça va», résume-t-il. Après des années de bénévolat, il est considéré comme «un pilier», nous souffle Marie Duvauchelle.

L’idée est de sélectionner des personnes qui ont envie de nous aider

La responsable des bénévoles est incollable sur les prénoms et les tâches qu’accomplissent celles et ceux qui s’activent sur les différents secteurs qui composent le site. Elle a participé au recrutement et à l’accueil de chacun. «Mon rôle consiste à trouver assez de monde pour réaliser les différentes missions à occuper durant le festival. Nous avons tous les profils, l’idée étant de sélectionner des personnes qui ont envie de nous aider».

Si la généreuse brochette d’artistes qui compose l’affiche de cette édition a attiré le public, elle a également motivé les bénévoles. «Nous avons pu retrouver beaucoup de personnes qui ont participé en 2021 et nous n’avons pas vraiment eu de difficultés pour engager de nouvelles personnes», détaille-t-elle.

Parmi celles alléchées par les têtes d’affiche et motivées par l’envie de donner un coup de main, nous retrouvons Lisa et Charlotte. Âgées de 19 et 21 ans, elles se sont, toutes deux, engagées pour la seconde fois aux côtés de Marie. «C’est la famille», lance Lisa. En plus de réaliser mille et une tâches sur le site du festival, parfois «longues et fastidieuse», souligne Lisa, les deux passionnées de musique auront l’occasion de voir leurs artistes préférés en live.

Roméo Elvis et Bon Entendeur ont les faveurs de Lisa tandis que Damso et Clara Luciani ont celles de Charlotte. La jeune femme est venue de Paris pour participer à l’événement. «Plus tard, j’aimerais travailler dans l’événementiel et les Francofolies d’Esch sont une excellente expérience», explique-t-elle. 

Un peu plus loin, derrière les gradins, Marie Duvauchelle nous présente Daniel. Le front recouvert de sueur, il reprend son souffle avant de répondre à nos questions. «Je fais un peu de tout, des lumières jusqu’aux structures. C’est très physique et on ne compte pas notre temps. On marche des kilomètres par jour».

Résidant au Luxembourg et originaire du Portugal, l’homme de 59 ans déborde d’une énergie folle qu’il communique aux autres bénévoles. «J’aime la fête ! Il y a une bonne ambiance ici. On retrouve beaucoup de nationalités : des Belges, des Portugais, des Français, des réfugiés également. Tout le monde s’entend bien et nous sommes très bien reçus», conclue-t-il.

Chaque soir, au moment où tous terminent leur journée de bénévolat, Marie et ses collègues rassemblent tout le monde autour d’un verre : «On essaie de rendre tout ça agréable en rassemblant les gens et en montrant que tout le monde est important !».

Suivez dès ce vendredi soir et tout au long du week-end les Francofolies sur notre site internet, mais aussi sur notre compte Instagram @lequotidienluxembourg !