[Basket] L’Amicale crucifie le T71!

En retard pratiquement tout le match, Steinsel a arraché le match 3 de cette finale contre Dudelange sur un missile à trois points de Tom Konen dans les dernières secondes (86-84).

Dudelange a mené pratiquement tout le match. 82-84, dernière attaque de l’Amicale. Jarvis Williams, étincelant ce samedi soir (40 pts), prend le tir et échoue. La lutte au rebond est féroce et c’est finalement le plus grand joueur sur le parquet, Jordan Dallas qui la récupère : «Je n’ai pas pu prendre le tir, il y avait trop de monde dans la raquette. J’ai tourné le regard, j’ai vu Tom et je lui ai passé la balle.» Tom, c’est Tom Konen. Dans un bon soir, la gâchette steinseloise réceptionne l’offrande, il s’élève, la balle quitte ses mains : « Nothing but net!» Steinsel repasse devant sous les applaudissements d’une foule en délire. Quelques instants plus tard, l’Amicale tient sa deuxième victoire en trois matches dans cette finale ô combien passionnante face au T71.

Et on peut dire que cette victoire aura été très longue à se dessiner. Et qu’il ne fallait vraiment pas être cardiaque en ce dimanche soir du côté du Hall Alain-Marchetti de Steinsel. Après deux premières manches passionnantes, on attendait avec impatience de voir ce qu’allait donner le troisième acte de cette finale captivante entre l’Amicale et le T71. Rappel rapide des faits : une semaine plus tôt, le T71 est allé chercher un succès qui lui permettait de reprendre l’avantage du parquet (73-83) mais c’était compter sans la réaction impressionnante des Fraisiers, intraitables sur le terrain du T71, mercredi (82-89).

Dans cette finale au meilleur des cinq manches, on dit souvent que le troisième match est le match pivot. Celui qui fait basculer une série. Autrement dit, malheur aux vaincus! D’entrée on sent les deux formations très concentrées sur leur sujet. Les défenses sont au rendez-vous et le moindre panier se mérite.

Mais un peu comme c’était le cas lors du match 1, c’est bien Dudelange qui parvient le premier à créer un petit écart avec notamment un Joe Kalmes adroit de loin. Alors que l’Amicale s’en remet essentiellement à Jarvis Williams et que le stratège Bobby Melcher est bien cadenassé par Jimmie Taylor, les visiteurs se montrent les plus entreprenants. Le supporting cast est également au rendez-vous avec deux missiles longue distance signés Christopher Jack, lancé dans la bataille par Tom Schumacher.

Steinsel n’a rien lâché

Mais même si Steinsel compte, un temps, 12 pts de retard, les hommes d’Etienne Louvrier ont prouvé à l’envi durant ces play-offs qu’il ne faut jamais les enterrer trop vite. Surtout quand ils peuvent compter sur un Jarvis Williams tout simplement sur une autre planète. L’arme fatale des Fraisiers est juste inarrêtable. Et dans son sillage, ses coéquipiers ne lâchent rien à l’image d’un Tom Konen qui avait déjà démontré mercredi qu’il avait retrouvé de l’adresse. Et apparemment, la mire est bien réglée du coté de l’arrière steinselois.

Dix fois, Dudelange a semblé creuser un écart définitif. Dix fois, l’Amicale est revenue. Les locaux ont même égalisé à 68-68 sur un panier de l’inévitable Jarvis Williams, alors qu’il restait 8’51 à l’horloge. Mais à chaque fois, il s’est trouvé un Dudelangeois pour redonner un tout petit peu d’air aux siens. Notamment Jimmie Taylor à nouveau en feu après avoir connu quelques ratés du côté de Dudelange trois jours plus tôt. Mais ses trois paniers à trois points quasi-consécutifs n’empêcheront pas les Steinselois de revenir encore et toujours. Jordan Dallas mettra deux bons dunks pour remettre son équipe sur les bons rails alors que c’est du banc que Joe Kalmes, sorti pour cinq fautes, suivait la fin de la rencontre. Nul doute qu’il aurait été très précieux dans la raquette dans ces ultimes instants.

Deux points d’avance pour Dudelange. Une dernière attaque pour l’Amicale. On connaît la suite…

Rendez-vous samedi prochain au Grimler pour le premier match décisif de cette série. On a hâte!

Romain Haas