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ArcelorMittal affiche un très bon début d’année


Le géant de la sidérurgie peut se vanter d'un bénéfice en hausse de 19 % sur un an. (Photo : archives editpress)

Le sidérurgiste fait état d’un bénéfice de 1,2 milliard de dollars au premier trimestre.

Le géant mondial de l’acier, ArcelorMittal, a publié, vendredi, des résultats trimestriels en hausse et supérieurs aux attentes, portés par l’amélioration du marché sidérurgique au niveau mondial, et se montre optimiste sur les perspectives pour 2018.

Le bénéfice net du groupe au premier trimestre s’est élevé à 1,2 milliard de dollars, en hausse de 19 % sur un an, tandis que le chiffre d’affaires atteignait 19,2 milliards de dollars, en hausse de 19,3 %, soutenu par la hausse des prix de l’acier et du minerai de fer et des expéditions en progression. Le PDG du groupe, Lakshmi Mittal, a salué « la performance financière encourageante du premier trimestre », en soulignant que « l’amélioration des dynamiques mondiales du marché sidérurgique s’est poursuivie en 2018 ».

Les résultats sont supérieurs au consensus établi par l’agence financière Bloomberg, tant pour les ventes que pour le bénéfice net et l’excédent brut d’exploitation (Ebitda). La publication a été bien reçue à la Bourse de Paris : vendredi, à 9 h 24, le titre ArcelorMittal gagnait 3,67 % à 30,645 euros, dans un marché en repli de 0,15 %.

L’année 2017 avait déjà été marquée par une hausse de la consommation mondiale d’acier estimée à 3,2 %.

ArcelorMittal prévoit pour cette année une poursuite de la croissance de la consommation d’acier entre 1,5 % et 2,5 %, avec une demande stable en Chine, le premier consommateur mondial, et en hausse de 3 % à 4 % pour le reste du monde. «Les conditions de marché sont favorables. L’environnement de la demande reste positif (…) et les marges de l’acier restent saines», a résumé le groupe.

Perspectives renforcées

La hausse des prix de vente moyens de l’acier et celle des prix de marché du minerai de fer ont aussi contribué à l’amélioration de l’Ebitda, à 2,5 milliards de dollars (+12,6 % sur un an).

Les prix de l’acier étaient en hausse moyenne de 8,2 % ce trimestre, par rapport au 4 e trimestre 2017, avec des progressions dans toutes les catégories d’acier, a indiqué ArcelorMittal. « Les perspectives pour 2018 se sont renforcées depuis le début de l’année », a affirmé le PDG. Lakshmi Mittal a mentionné la hausse de la demande, couplée au programme de réduction des capacités de production chinoises qui a contribué à améliorer le taux d’utilisation des capacités et à des marges mondiales d’acier positives.

Dans ce contexte positif, le groupe entend continuer à « axer (ses) efforts sur l’amélioration structurelle » à travers son plan de performance Action 2020.

Il prévoit une augmentation significative de ses investissements à 3,8 milliards de dollars en 2018, contre 2,8 milliards l’an dernier. Cette hausse reflète largement les dépenses engagées pour la construction d’une unité au Mexique et les prévisions d’investissements dans le groupe sidérurgique italien Ilva en cours d’acquisition.

Après le feu vert sous conditions de la Commission européenne en début de semaine, Lakshmi Mittal table sur la finalisation de cette opération «à la fin du deuxième trimestre».

Pour obtenir le feu vert, ArcelorMittal s’est engagé à vendre un certain nombre d’actifs, dont les usines de Piombino (Italie), Galati (Roumanie), Skopje (Macédoine), Ostrava (République tchèque), Dudelange (Luxembourg) et des lignes de fabrication à Liège (Belgique). Le groupe a par ailleurs finalisé le 1 er avril l’acquisition de l’aciériste brésilien Votorantim. Cette opération consolide le secteur des aciers longs et crée un leader au Brésil avec une capacité de production annuelle de 5,2 millions de tonnes. ArcelorMittal a d’autre part lancé une offre sur le sidérurgiste indien Essar Steel, en consortium avec le groupe japonais Nippon Steel and Sumitomo Metal Corporation (NSSMC).

Le géant de la sidérurgie, qui a repris cette année le versement d’un dividende à ses actionnaires, a réaffirmé que son désendettement restait une priorité, estimant que 6 milliards de dollars serait «un objectif de dette nette approprié». A la fin mars, la dette nette était de 11,1 milliards de dollars.

Le Quotidien

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