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Après Wall Street, les bourses mondiales plongent à leur tour


Les donneurs d'ordre se réfugiaient mardi vers le yen, valeur refuge prisée en période d'incertitudes. (illustration AFP)

Les places financières mondiales, Tokyo en tête, ont plongé mardi, emboîtant le pas à Wall Street où les investisseurs ont soudainement cédé à l’affolement après plusieurs mois d’euphorie boursière.

A la Bourse de Tokyo, l’indice vedette Nikkei a lâché 4,73% en clôture après être tombé de plus de 7% en séance, du jamais vu depuis l’élection en 2016 de Donald Trump à la Maison Blanche qui avait provoqué un mouvement de panique ponctuel. Ailleurs dans la région, Sydney a fini en baisse de 3,20%, Hong Kong perdait 4,4% à une heure de la clôture, tandis qu’en Chine continentale, l’indice composite de Shanghai abandonnait plus de 3%.

Constat similaire à l’ouverture des bourses européennes comme à Francfort, où à l’indice vedette Dax reculait de 260 points, à 12.427,04 points, limitant la perte de 3,58% constatée lors de l’ouverture. De quoi porter toutefois le recul de l’indice depuis le début de l’année à 3,7%. Les places nordiques étaient également en souffrance : moins d’une heure après le début des échanges, l’indice OMX des 40 premières valeurs boursières en Suède, Danemark, Finlande et Islande s’était légèrement repris, cédant tout de même 1,8%. Stockholm perdait 1,76%, Copenhague 1,77% et Helsinki 1,85%.

L’année 2018 avait pourtant bien commencé, les indices enchaînant les records à New York, mais vendredi la publication aux États-Unis du rapport mensuel sur l’emploi a subitement changé la donne. Bonne nouvelle pour l’économie américaine, l’annonce d’une augmentation significative des salaires en janvier a eu un effet dévastateur sur les marchés en ravivant les craintes d’inflation, et donc d’un resserrement monétaire américain à un rythme plus rapide que prévu. Dans la foulée, les taux de rendement des bons du Trésor se sont enflammés et Wall Street a trébuché.

Pas de krach pour autant

Lundi, les pertes se sont accrues et l’indice vedette Dow Jones a chuté de près de 1 600 points en séance, avant de clôturer en baisse de 4,60%. « Les investisseurs sont convaincus que l’inflation revient et que les taux d’intérêt vont grimper plus haut que ce qui avait été anticipé », a résumé Stephen Innes, responsable des transactions Asie-Pacifique chez Oanda. Tout comme les donneurs d’ordres se détournent des actions, plus risquées que les obligations, ils se réfugiaient mardi vers le yen, valeur refuge prisée en période d’incertitudes.

De même l’once d’or montait-elle à 1 343 dollars vers 7h GMT, contre 1 333,60 dollars lundi soir. Après la fièvre qui s’était emparée des marchés ces dernières semaines, « cette soudaine baisse est un choc », a commenté Toshihiko Matsuno, de SMBC Nikko Securities. Les marchés entrent maintenant « dans une phase de correction », a-t-il ajouté, avec un déclin de plus de 10% pour l’indice Nikkei par rapport au plus haut du 23 janvier, tout comme le Dow Jones avait lâché lundi plus de 10% en séance par rapport à son record du 26 janvier.

Autre actif risqué délaissé, la devise virtuelle bitcoin, en forte baisse depuis plusieurs semaines, poursuivait sa chute mardi, tombant même brièvement sous les 6 000 dollars alors qu’il frôlait les 20 000 dollars en décembre.

Toutefois, malgré ces impressionnantes dégringolades, les observateurs restaient sereins. « Le moment était venu d’une correction », estime Stephen Innes qui ne voit pas là les prémices d’un krach.

Le Quotidien/AFP

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