Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le site est en cours d’aménagement. Un sprint d’une semaine pour plus d’une centaine de personnes qui connaissent bien la partition.
OK, Metz est un peu loin des vagues pour respirer quelques fragrances iodées. Et puis les bords du plan d’eau ne sentent pas non plus le varech ni le goémon. Mais n’empêche qu’il y a des mouettes pour donner un petit air de bord de mer et puis, surtout, il y Metz-Plage. Poh, poh, poh, on garde sa grande serviette encore quelques jours dans l’armoire. Le site ne sera accessible au public qu’à partir de ce samedi 23 juillet (et jusqu’au 15 août).
Pour le moment, les abords du plan d’eau, future plage (mais pas seulement), sont en cours de métamorphose. La chrysalide ne deviendra papillon que dans quelques jours. Pour rester sur une métaphore entomologique, le site est encore l’objet « d’un travail de fourmi à driver en une semaine », indique le régisseur général de Metz-Plage, Frédéric Wotasek. Il lui revient de régler les efforts de 100 à 150 personnes quotidiennement actives sur les 22 000 m² dédiés à l’événement. Un temps majeur de l’été continental messin ne s’improvise pas, mais s’organise pour changer la vocation d’un lieu en une véritable zone de vacances avec tous les accessoires nécessaires à la détente de ses utilisateurs.
« On a monté l’infrastructure, l’ossature des structures » [NDLR, une trentaine de tentes destinées à l’accueil pour certaines, à divers usages pour d’autres, les planchers couverts et/ou nus…]. Le sable, « c’est comme à La Rochelle », plaisante Frédéric Wotasek qui, plus sérieusement, ne mélange pas les différentes granulométries. La plus fine accueillera le bronzage et les siestes des usagers. Pour le moment, on ne voit que des tas grossissant au fil des rotations de semi-remorques. Une vingtaine par jour pendant quatre jours depuis lundi. Après, il faudra jouer de la pelle (mécanique) pour créer l’illusion (et s’en servir les matins pour l’entretenir pendant près d’un mois).
Le paysage de Metz-Plage est lui-même en cours de composition. La décoration florale commence à arriver aujourd’hui, en provenance des serres municipales et d’un partenaire. « Le site est blindé de massifs », commente son régisseur qui, après la structuration de la surface, aborde le lourd chapitre des détails comme son électrification. Il va falloir distribuer 500 ampères. « Les moyens d’un gros concert », illustre Frédéric Wotasek, avec cette différence qu’il faut alimenter non pas une scène, mais une foule de points en tirant des câbles au kilomètre. Quelques longueurs viendront alimenter la station de filtration des 225 m³ de la piscine que les pompiers remplissaient avec un de leurs gros tuyaux. Pour l’ouverture, elle sera habillée d’un décor qui transportera les usagers dans un ailleurs sans sortir de Metz.
Le Républicain Lorrain
