[Europa League] C’était presque la Saint-Patrick pour la Jeunesse

La Jeunesse a longtemps cru en la qualification, grâce aux deux buts inscrits par Patrick Stumpf. Au final, il reste un match avec beaucoup d’enseignements positifs.

Après avoir longtemps mené 1-0, la Jeunesse a été rejointe à la marque sur un but qui a fait parler.

Trois ans après avoir réussi l’exploit de sortir les Finlandais de Turku au premier tour de l’Europa League, la Jeunesse et ses nombreux supporters présents mardi à La Frontière ont longtemps cru qu’ils allaient remettre ça face à une équipe irlandaise de St. Patrick’s dont son coach avouait après la rencontre qu’elle était loin d’avoir livré son meilleur football. La prestation courageuse des hommes de Carlo Weis n’y est forcément pas pour rien.

«Je n’ai absolument rien à leur reprocher, ils ont joué un très bon match», confirmait l’entraîneur quelques minutes après la rencontre, lors d’une conférence de presse où on a clairement senti sa frustration.

Carlo Weis en veut à l’arbitre

Et celle-ci était avant tout dirigée contre l’arbitre bosnien de la rencontre, Irfan Peljto, et sur la phase qui a amené le but de St. Patrick’s. Celui qui a changé toute la face de la rencontre. «Sur le corner en question, on voit clairement que leur défenseur central (NDLR : Darren Dennehy, qui a tout pris de la tête mardi), fait faute. Johannes Kühne est bloqué et puis, le buteur s’appuie sur lui. Et ce n’est pas la seule fois que cela est arrivé. Sur chaque phase similaire, cela a été le cas! Au match aller, l’arbitre avait sifflé, mais cette fois, il a laissé faire à chaque fois. »

Forcément, il y a de quoi frustrer un technicien… «Encore une fois, mes joueurs ont livré une partie extraordinaire, mais un arbitrage défaillant nous coûte le match. Sur les autres actions, cet arbitre a été bon, mais sur les phases arrêtées… Il va finir par falloir se poser des questions sur l’arbitrage. J’ai l’impression que le football se joue de plus en plus avec les mains et moins avec les pieds. Et c’est vraiment dommage…»

Ce qui est encore plus dommage, c’est que lorsque cette action est survenue, peu après la 70e minute de jeu, le tableau d’affichage indiquait 1-0 pour la Jeunesse et que, dans une rencontre plutôt équilibrée, les Irlandais n’avaient pas encore cadré une seule de leurs frappes.

Mais si ce match va donc laisser un goût amer aux Eschois, il y a bon nombre d’éléments positifs à en retirer. Et Carlo Weis était le premier à le souligner. À commencer par l’envie affichée. Et puis, bien sûr, les deux buts inscrits par Patrick Stumpf, le nouvel attaquant arrivé en provenance du Benfica Hamm, dont nous vous parlions dans notre édition d’hier. Deux réalisations marquées en véritable renard des surfaces : le premier à la suite d’un cafouillage dans le rectangle irlandais après un peu plus de 20 minutes de jeu, le second via une déviation alors qu’on jouait la 88e. Un but qui a relancé les espoirs eschois pour les dernières secondes de jeu. «Il a réalisé un super match dans un rôle très ingrat», glissera son coach.

On soulignera aussi l’incroyable prestation de Johannes Kühne, le joueur allemand arrivé d’Etzella, qui jouait ses premières minutes et celle très réussie aussi du petit Ontiveros. «Si on arrive à jouer tous nos matches comme celui-ci…», ajoutera Carlo Weis en guise de conclusion. Sa phrase laissée en suspens voulait en dire beaucoup.

Julien Carette