N3, te voilà (bientôt) !

Le projet de nouvelle N3 devrait être voté la semaine prochaine par la Chambre des députés. La phase 1 doit être réalisée d’ici 2019. Elle va déjà bien simplifier la circulation entre la gare et le quartier de Bonnevoie.

L’annonce va ravir plus d’un résident du pays. Les habitants de Bonnevoie, qui vont voir leur quartier changer et se rapprocher encore du centre-gare. Les habitants de Hesperange, qui verront moins de voitures dans leur commune. Les frontaliers et plus globalement les travailleurs en Ville, à qui on va proposer de nouvelles possibilités de stationnement pour éviter les bouchons. Bien! Oui, mais il faudra attendre 2019 dans un premier temps, et plus longtemps pour les bénéficiaires éloignés du projet, à savoir, les habitants de Hesperange et d’Alzingen.

1ère phase : gare-lycée technique

La Chambre des députés s’apprête à valider la réalisation de la nouvelle N3, de la gare jusqu’au lycée technique de Bonnevoie au cours d’une première phase. Les travaux vont démarrer « rapidement, dit Josée Lorsché, la députée déi gréng qui a piloté les travaux en commission. L e projet sera voté la semaine prochaine, tout va donc se mettre en place par la suite .» Cette phase 1, qui s’étend sur à peine 4 km, va pourtant considérablement faciliter la mobilité.

Tout d’abord, le pont Jean-Pierre-Buchler, qui surplombe la rocade de Bonnevoie juste derrière la gare, va être entièrement modernisé. Le vieil ouvrage va s’élargir sur plus de 27 mètres! Il accueillera une voie de tram, une voie de bus, deux larges trottoirs pour les piétons, des voies de circulation pour voiture évidemment, et enfin, une piste cyclable en site propre et en double sens.

« La liaison vélo est très importante entre le centre et Bonnevoie , explique Josée Lorsché. Bien souvent, le vélo n’est pas une question de motivation, mais de sécurité. C’est ce qui ressort des études que nous avons menées. Avec une voie propre, isolée de la route, nous incitons les habitants de Bonnevoie à rejoindre le centre-gare en deux-roues sans casse-tête. » Bref, tout l’inverse de la situation actuelle!

Toujours du côté pratique, le rond-point Gluck va disparaître au profit d’un carrefour (croisement) avec feux de circulation. L’endroit est très passant : un souterrain permettra de dévier le flux automobile venant du sud et roulant vers la capitale. Ce dernier ouvrage va coûter pas moins de 30 millions d’euros. « L’endroit est trop accidentogène en l’état , insiste Josée Lorsché. Ce n’est plus du tout dans la politique de l’État que de laisser des ronds-points sur des routes nationales .»

Ce premier tronçon de la nouvelle N3 est aussi un prétexte pour réhabiliter d’anciennes zones ferroviaires. « De nombreux hangars abandonnés vont disparaître , précise Josée Lorsché. L’entrée du quartier de Bonnevoie va changer de physionomie. » Fin des travaux pour 2019.

2 e et 3 e phases : Howald et Hesperange

Le calendrier des deuxième et troisième phases n’a pas encore été déterminé. L’État vise ici un désengorgement du trafic automobile. Au niveau de Howald, la N3 a vocation à devenir un pôle d’échanges multimodal : voiture, tram, bus. Le parking relais de Howald va être agrandi de 800 places, pour une capacité totale de 1 600 places. Avec ce système, les automobilistes auront plus que jamais l’impression d’accéder facilement à la capitale! Il suffira de laisser sa voiture pour privilégier la mobilité douce.

Dans la troisième phase, enfin, Alzingen sera contourné par la N3, ainsi que Hesperange. Ces communes sont pour le moment très empruntées par les automobilistes en direction de la capitale.

Hubert Gamelon