[Natation] Les crawleurs étaient de sortie

Trois Luxembourgeois étaient en lice, jeudi, à l’occasion de la 4e journée des championnats d’Europe à Londres.

Après trois premières journées plutôt très réjouissantes, avec bien sûr en point d’orgue, la sixième place de Raphaël Stacchiotti lors de la finale du 200 m 4 nages mercredi, on espérait avoir l’occasion d’assister à de nouvelles perfs de choix.

Les trois Luxembourgeois en lice, jeudi, l’étaient tous sur la distance reine : le 100 m nage libre. Détenteur du record national (50″36), Julien Henx s’était bien lancé dans la compétition, dès le premier jour, en pulvérisant son record national sur le 50 m pap. Jeudi, il visait évidemment sa meilleure marque… voire même beaucoup mieux, histoire de se rapprocher des minima pour Rio. Pour aller au Brésil sur le 100 m nage libre, la barre est très, très haute puisqu’il faut couvrir les deux longueurs dans le temps canon de… 48″99. Bien sûr, on n’imaginait pas voir Julien Henx aller aussi vite mais au vu de sa performance de lundi, celui qui porte désormais les couleurs de Talence avait certainement les moyens d’améliorer son record national.

Malheureusement, cela ne fut pas le cas. Ça ne s’est pas joué à grand-chose, puisque ses 50″40 sont vraiment tout proches. Mais clairement, Julien Henx, qui se classe 51e de la course, ne se satisfait pas de la situation : «Je ne suis pas trop content.

«Décontracté, mais aussi bien fatigué»

Bien sûr, cela fait longtemps que je n’ai pas nagé aussi vite mais je visais un chrono en 49″. Je suis parti trop lentement. Les deux jours de repos m’ont fait perdre les sensations de vitesse. Et j’étais un peu trop nerveux», confie-t-il. Et de préciser : «Les derniers 50 m étaient très durs, surtout pour mes jambes.» Julien Henx doit vite ravaler sa déception et se concentrer sur ce qui est désormais son seul objectif : le 50 m nage libre. Détenteur du record national (22″97), il tentera là encore de faire un bond en avant. Histoire d’être le moins éloigné possible des 22″27, synonymes de passeport pour Rio.

Lui a depuis bien longtemps son billet pour le Brésil en poche. Après une journée chargée d’émotions avec sa première finale en grand championnat, on se demandait comment Raphaël Stacchiotti allait réagir. Et comme on pouvait s’en douter, le chrono n’était pas franchement au rendez-vous. En effet, il se classe neuvième de la même série que Julien Henx. Et son temps, 51″16, est très éloigné de ce qu’il est capable de faire : «J’étais plutôt décontracté, mais aussi bien fatigué aussi», avoue l’Ettelbruckois. Aujourd’hui, il prendra part au 100 m pap. Mais son regard est d’ores et déjà tourné vers le 400 m 4 nages de dimanche, où il espère réaliser de grandes choses. Même si, concernant la course d’aujourd’hui, il se verrait bien viser son propre record national (54″30).

Finalement, c’est le troisième larron qui a le plus large sourire à l’issue des séries du 100 m nage libre. Auteur de bons débuts dans la compétition, Pit Brandenburger était bien décidé à battre son record personnel sur la discipline. Mission accomplie avec son deuxième meilleur temps en trois courses avec deux longueurs avalées en 51″72 : «Je suis content. Je pensais même faire encore un peu mieux, mais j’ai dormi les premiers 25 m. Du coup, il me manque quelques dixièmes.»

Romain Haas