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Metz : il volait et sniffait sa cocaïne devant son fils


(Photo : Archives RL)

C’est une caméra de vidéo surveillance qui a eu raison de la patience du tribunal correctionnel, samedi à Metz.

C’est une caméra de vidéo surveillance qui a eu raison de la patience du tribunal correctionnel, samedi à Metz. On y voit, dans l’entrée d’un immeuble d’avocats messins, un garçonnet tendre une paille à un homme, avachi au sol. L’objet a été préalablement roulé avec des documents chapardés dans les boîtes aux lettres du hall. L’adulte n’est pas satisfait du résultat alors le petit recommence et lui en tend une seconde… afin qu’il parvienne, enfin, à d’inhaler son rail de cocaïne. Ç’était le 19 mars dernier.

« C’est pas qu’il vidait les boîtes mais ça l’occupait. Je voulais pas qu’il me voit en train de me droguer, quoi. » Le père du petit a tenté de justifier l’impensable, hier, devant les juges, avant de s’expliquer ensuite sur cet autre forfait commis l’an dernier dans un magasin de jeux vidéo. Toujours en présence de son fils âgé de 9 ans.

« C’était pour lui offrir un truc mais j’avais pas l’argent ». Une manette de jeu, extirpée de son emballage et affranchie rapidement de son antivol… « C’est difficile à entendre mais ce père fait avec son fils ce qu’il a appris lui-même étant petit. Il était en prison à 13 ans, comment pourrait-il faire autrement ? Mais ça ne l’empêche pas de l’aimer, son garçon. À sa façon et aussi en l’empêchant d’observer directement ses prises de drogue quand ça arrive », a tenté Me Jonas Olszakowski pour la défense du père de famille.

24 mentions

Mais les 24 mentions de la carrière judiciaire du prévenu ont fait tache, à nouveau. « Tout cela est dramatique, a insisté le représentant du ministère public. Le meilleur service à rendre à cet enfant, aujourd’hui, est de placer son père en détention afin qu’il ne le voit plus prendre sa dose en lisant un manga volé dans la boîte aux lettres d’un avocat ! »

18 mois avaient été requis et 21 ont été prononcés par le tribunal qui a révoqué un sursis de neuf mois. Une incarcération immédiate du père a suivi. Le petit sera remis à sa mère, séparé de son ex-compagnon.

S.-G. Sebaoui (Le Républicain Lorrain)

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