[Basket] Esch, la victoire de l’inutile

Esch a fait ce qu’il avait à faire : battre le Sparta. Mais cela n’a pas suffi pour aller au Final Four.

Après son succès face à Ettelbruck, c’est avec un moral gonflé à bloc, que les Eschois ont fait le déplacement à Bertrange. Même s’ils savent qu’ils ne détiennent pas le destin entre leurs mains, ils sont pleins d’espoir, d’autant plus qu’en match d’ouverture, les scolaires du Basket Esch ont gagné en finale de la Coupe contre le Sparta (65-77). De bon augure pour la suite ?

À cause de la fin tardive de cette rencontre des scolaires, il est déjà 20h38 quand les arbitres lancent les débats. À ce moment-là, dans l’autre partie qui intéresse les visiteurs, l’Amicale mène déjà 13-6 contre Etzella.

Sur le parquet, la nervosité, la tension sont palpables. Rodenbourg deux fois, Biever et Upshaw ratent la cible. Heureusement pour eux, seul Engel avec un essai primé score pour le Sparta (3-0). Très vite, on remarque pourtant les faiblesses de l’équipe locale. Peu de rigueur en défense, beaucoup de déchet en attaque, peu de combativité, beaucoup de nonchalance, transparente en ce qui concerne les rebonds… On ne peut pas dire en ce début de match que les Bertrangeois ont envie de gâcher une éventuelle fête adverse.

Esch gagne donc vite en assurance et confiance. Après un 0-8, le tableau affiche 3-8 et l’écart est déjà substantiel. Quand Svitek inscrit le 8-18, on joue juste depuis un peu plus de cinq minutes. Les locaux, incapables de hausser le rythme, semblent avoir déjà abandonné toute volonté de vouloir redresser la barre.

Eux qui avaient dit qu’ils luttaient jusqu’au bout pour obtenir un succès dans ces play-offs sont aux abonnés absents. Le Basket Esch se fait donc plaisir. Supérieur individuellement et collectivement, avec un Latinovic insolent d’aisance, il caracole en tête après dix minutes (12-30).

On voit mal l’équipe locale sortir la tête de l’eau, s’enhardir et surtout diminuer ses erreurs techniques. Il y aura pourtant un léger mieux au cours du deuxième quart. Après 15 minutes, les deux équipes se tiennent de très près au pourcentage de réussite des tirs (47 %), mais l’équipe locale mène hélas pour elle aux turnovers (9 contre 2).

Manque de conviction et d’opportunisme

En toute logique, après un panier d’Upshaw l’avantage dépasse les 20 points (23-44). Vint la meilleure phase du Sparta qui réussit un 9-0. Esch, avec un air de suffisance, trop sûr de son bénéfice, voit revenir dangereusement l’adversaire du jour. Jusqu’au repos, les visiteurs augmentent de nouveau la cadence et regagnent le vestiaire avec un bel avantage (34-49). Comme l’Amicale mène à la mi-temps contre Etzella, le Basket Esch se retrouverait dans le Final Four si le match s’arrêtait là.

Si tous les clignotants sont au vert, les joueurs eschois sont plutôt dans le rouge en début du troisième quart. Une fois encore, ils profitent cependant d’un manque de conviction et d’opportunisme local et n’encaissent qu’un 3-0 (37-49). Arrive ensuite un festival de tirs ratés des deux côtés. Le taux de réussite est en chute libre (Sparta 34 %, Esch 37 % à la 27e à 41-54).

Les Eschois, qui savent sans doute qu’Etzella a inversé le cours du match à Steinsel, semblent crispés. Ils perdent complètement le fil conducteur et voient revenir dangereusement les Bertrangeois (50-55 puis 54-58), qui ont tout à coup retrouvé leur hargne et leur abnégation.

À 56-69 et alors qu’il reste cinq minutes à jouer, la nouvelle tombe : Etzella a gagné à Steinsel. Pour Esch, la saison se terminera au hall Atert, c’est sûr. Les dernières minutes se jouent dans l’indifférence. Finalement, Esch l’emporte mais c’est la déception et la frustration qui prédominent.

De notre correspondant Georges Bassing