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[BGL Ligue] Olivier Thill à l’heure de l’explosion ?


Olivier Thill (à g.) en est déjà à 139 apparitions en Division nationale à seulement 22 ans. (Photo : Editpress)

On connaît bien Sébastien, on a découvert Vincent. C’est au tour du Thill du milieu de se montrer.

Sébastien Thill, c’est 139 apparitions en Division nationale à seulement 22 ans et un but décisif pour sa première sélection avec le Luxembourg, le 5 septembre dernier. Vincent Thill, c’est, depuis le mois dernier, à 16 ans, le plus jeune joueur à avoir jamais entamé une rencontre internationale pour le Luxembourg et l’un des adolescents les plus convoités d’Europe.

Et pendant ce temps, Olivier, 19 ans, rongeait son frein. «J’espérais devenir titulaire plus vite», sourit le milieu de terrain relayeur. «On a pris le temps. On aime faire étape par étape pour ne pas griller les jeunes. Mais là, il a déjà un temps d’avance», rétorque Thomas Gilgemann, son directeur sportif.

Pascal Carzaniga se souvient avoir douloureusement senti la première étape : il titularise Olivier contre Strassen et toute la presse lui tombe dessus, insistant pour dire que son Progrès joue mieux avec Cassan. La deuxième, il est exclu «honteusement», dixit son coach contre le RFCU.

Reste que les pépins de Dino Ramdedovic ont achevé de le ramener dans l’entrejeu et même de l’y installer dans un système de triangle inversé à l’extrémité duquel il est associé à son frère. L’effet est saisissant : devant la sentinelle Garos, les deux garçons combinent à merveille, apportent une verticalité folle.

Logique? «On jouait ensemble au parc», hasarde Olivier. «Et puis on a remporté la Coupe des minimes ensemble avec le Progrès», se souvient-il. Rien d’évident donc. Pourtant, le lien technique entre eux semble aussi évident que leur parenté.

«Ils ont tous les deux franchi un cap mental», explique Gilgemann. «C’est le seul joueur qui vient en avance et repart plus tard que les autres pour travailler la muscu et les phases arrêtées», s’enthousiasme Carzaniga. L’aspect muscu, Olivier Thill n’a pas eu besoin qu’on lui en parle, il s’est rendu compte de lui-même que c’était nécessaire : «Je suis petit et j’ai encore du mal dans les duels.» Moins à la création et c’est encore un bien pour un mal : si ses inspirations sont une source de danger permanente pour l’adversaire, elles peuvent aussi coûter cher à sa propre équipe. Samedi, face au Fola, une de ses pertes de balle, à 25 m du but, occasionne le coup franc qui conduit au but de Bernard. Prendre des risques dans sa moitié de terrain passait encore très largement l’an passé en PH, avec Rodange. Aujourd’hui, cela peut ne pas pardonner.

«Il va se bonifier au fil de ses titularisations», coupe Carzaniga, qui a effectué les mises au point nécessaires avec son poulain sur ses prises de risques. Mais comme le Progrès est redevenu séduisant avec lui, on ne voit pas forcément le coach niederkornois en revenir au système à deux récupérateurs pour le derby. Et ce serait le lieu idéal pour montrer de grandes choses. En famille.

J. M.

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