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Plus de 100 morts lors d’un incendie en Inde


Une personne blessée dans l'incendie survenu lors d'un feu d'artifice le 10 avril 2016 à Puttingal Devi en Inde. (Photo : AFP)

Un incendie provoqué par un feu d’artifice mal maîtrisé a fait plus de 100 morts dans la nuit de samedi à dimanche dans un temple du sud-ouest de l’Inde, où des milliers de familles étaient massées pour le spectacle.

Des centaines de personnes ont été blessées, pour certaines grièvement brûlées, dans cette catastrophe dans le temple hindou de Puttingal Devi dans la ville côtière de Paravur, dans le Kerala, lors de ces célébrations liées au Nouvel An hindou.

«Il a été confirmé que 102 personnes avaient été tuées et 280 blessés admis dans divers hôpitaux», a déclaré aux journalistes le chef de l’exécutif de l’Etat du Kerala, Oommen Chandy. «Notre priorité est d’apporter les meilleurs soins aux blessés», a-t-il ajouté.

Des équipes de médecins ont été dépêchées de New Delhi, tandis que l’armée et la marine ont envoyé des hélicoptères pour évacuer les cas les plus graves, a annoncé le ministre indien de la Santé, J.P Nadda.

Pompiers et policiers ont été à pied d’oeuvre une partie de la nuit pour combattre les flammes dans ce temple et porter secours aux victimes. Des images diffusées à la télévision ont montré une série de grosses explosions et des panaches de fumée, ainsi que des blessés arrivant dans les hôpitaux locaux. L’incendie a débuté après 03H00 du matin (21H30 GMT samedi). A l’aube, des débris calcinés jonchaient le sol du temple, tandis que la police examinait les engins pyrotechniques n’ayant pas explosé.

«La situation est désormais sous contrôle», a déclaré à NDTV le ministre de l’Intérieur du Kerala, Ramesh Chennithala.

Oommen Chandy, qui avait auparavant fait état de 79 morts, a accusé les responsables du temple d’avoir tiré le feu d’artifice alors qu’ils n’en avaient pas eu l’autorisation du fait de préoccupations sur les mesures de sécurité. «Les autorités du district de Kollam n’avaient pas autorisé ces feux d’artifice», a déclaré M. Chandy.

Amputations

Le gouvernement du Kerala a ordonné une enquête sur les causes de l’incendie. Un membre du Parlement local a indiqué qu’une des fusées était tombée dans le bâtiment où étaient entreposés les feux d’artifice attendant d’être tirés.

«Cela s’est produit alors que 75% des feux avaient été tirés. Au final, c’est une chance car le bilan aurait pu être beaucoup, beaucoup, beaucoup plus lourd», a déclaré à NDTV N.K. Premachandran, élu du district de Kollam.

De son côté, le médecin chef du Thiruvananthapuram Medical College, situé dans la capitale du Kerala, a affirmé que certaines des victimes présentaient des blessures si graves que de nombreuses amputations seraient nécessaires. «Beaucoup sont brûlées à plus de 50%», a déclaré au journal The Hindou D. Mohandas.

Le Premier ministre Narendra Modi a de son côté annoncé qu’il se rendrait sur place, et promis 200.000 roupies (2.630 euros) de dédommagements pour les familles des morts et 50.000 roupies pour les blessés.

«Il n’y a pas de mots pour dire à quel point l’incendie dans le temple de Kollam est déchirant et choquant. Mes pensées vont aux familles des défunts et mes prières aux blessés», a-t-il dit sur Twitter. Incendies et bousculades sont fréquents dans les temples et lors d’événements religieux en Inde, souvent à cause de faibles mesures de sécurité et de normes de sécurité laxistes.

Cette catastrophe est survenue au moment où des législatives doivent prochainement se tenir dans l’Etat du Kerala, tenu par le parti du Congrès, dans l’opposition sur le plan national. Avec ses longues plages, ses houseboats et ses plantations de thé, le Kerala est l’une des principales destinations touristiques de l’Inde, choisissant comme slogan «le propre pays de Dieu».

Le Quotidien/AFP

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