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« Le match n’est pas perdu » pour le LSAP


Le congrès du LSAP s'est révélé très sportif : les socialistes ont promis de mouiller le maillot afinde se maintenir dans la division gouvernementale en 2018. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

Le LSAP a tenu son congrès ordinaire dimanche. Les cadres du Parti socialiste ont rappelé qu’il leur reste une demi-législature pour convaincre les électeurs de reconduire la coalition au pouvoir.

Le Parti socialiste a tiré le bilan de ses deux ans et demi au pouvoir et répondu au CSV, principal parti d’opposition, qui se voit déjà, selon lui, remporter les élections législatives de 2018.

La finale de la Ligue des champions a déjà débuté pour le LSAP. La rencontre qu’il joue avec ses coéquipiers libéraux (DP) et écolos (déi gréng) face aux chrétiens-sociaux (CSV) qui sont donnés favoris par les pronostics (sondages) est loin d’être terminée. Car le LSAP vise purement et simplement la victoire finale au terme de la seconde mi-temps. «Le match n’est pas perdu, il dure 90 minutes», a imagé le vice-Premier ministre, Étienne Schneider. La métaphore empruntée au registre footballistique est sans ambiguïté : le Parti socialiste entend bien renverser la tendance des derniers sondages et mettre à exécution ses «grandes ambitions de réforme du pays», selon les termes d’Étienne Schneider.

Pour atteindre son objectif, le LSAP entame dès maintenant sa deuxième mi-temps, c’est-à-dire la deuxième moitié de la législature 2013-2018, en vue de décrocher un mandat supplémentaire de cinq ans au pouvoir. «À la mi-temps d’un match, l’entraîneur tire un bilan dans les vestiaires. Et comme l’équipe joue suivant un nouveau système de jeu, il faut mieux l’expliquer aux spectateurs (électeurs)», a poursuivi le vice-Premier ministre, dans le costume de l’entraîneur du néo-Football Club du LSAP.

Étienne Schneider, coach du FC LSAP

Car si le club n’évolue pas en BGL Ligue, mais plutôt en division gouvernementale, il n’envisage absolument pas d’être rétrogradé à la fin de la saison législative dans la division de l’opposition. Et pour se maintenir dans l’élite, le LSAP reconnaît devoir revoir sa communication interne et externe, afin de mieux faire passer son message, en deuxième période. «Nous avons connu quelques catastrophes en première partie de législature telles que l’affaire LuxLeaks. Je pense également au mal-aimé Paquet pour l’avenir… Mais nous avons rééquilibré les finances publiques et avons pris nos responsabilités», a encore expliqué le coach du LSAP.

De son côté, le secrétaire général du club, Yves Cruchten, confirme ces propos et annonce que l’équipe est «déjà en train de préparer les communales de 2017» sur la base d’un nouveau mémento qui redéfinit les lignes directrices que le LSAP entend désormais suivre dans le cadre d’une opération de réorientation et de renouveau.

La deuxième partie de législature 2013-2018 s’annonce donc de toute beauté face à un CSV qui «n’a rien proposé lors de son congrès de samedi à Esch-sur-Alzette et qui n’a fait que râler et critiquer au cours de la première partie de la législature», lâche Yves Cruchten. Car à l’inverse de son adversaire, «le LSAP n’est pas un parti bling-bling, mais un parti qui a de la substance», selon le député Franz Fayot.

Et comme tout bon club de football qui fait résonner son hymne dans le stade afin de transcender la foi de ses supporters, le LSAP a pu compter sur L’Internationale pour galvaniser ses troupes : «Debout! Les damnés de la terre. Debout! Les forçats de la faim!»

Claude Damiani

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