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Karine Reuter : « C’est un peu grâce à Roby Langers que j’ai dit oui au RFCU »


Karine Reuter compte, entre autres, faire en sorte que le RFCU dispute à terme une Coupe d'Europe.

Karine Reuter a plaqué la présidence de Rodange pour assurer la succession de Daniel Masoni à la présidence du RFCU. Elle explique pourquoi et dévoile une partie de ses projets.

En déplacement dans le sud de la France mercredi pour des raisons professionnelles, la notaire Karine Reuter se dit prête à relever «un sacré défi» à la tête du club de la capitale.

Le Quotidien : Pourquoi avoir décidé de quitter Rodange et accepté la présidence du RFCU?

Karine Reuter : C’est une situation qui s’est présentée comme ça. J’ai été contactée par Vincent Thalamot (NDLR  : bras droit du président du RFCU, Daniel Masoni). Si on lit la presse, on sait comment est la situation là-bas… Alors voilà, tout s’est fait très vite, j’ai été contactée il y a dix jours. Contrairement à la dernière fois (NDLR : quand elle a pris la présidence de Rodange en novembre 2014), j’ai pris le temps de sonder Roby Langers, un ami que je connais depuis 25 ans. C’est un peu grâce à lui que j’ai dit oui au RFCU.

Au regard de ce qui était écrit dans la presse, la première chose que vous avez faite a-t-elle été d’éplucher les finances et d’en parler avec Daniel Masoni?

J’ai discuté de tout avec Vincent Thalamot, son représentant au Luxembourg, et j’ai eu les réponses que je voulais. Je sais où j’arrive. Je vais avoir des devoirs et des responsabilités.

Allez-vous garder votre entraîneur Fabien Matagne, qui est sous contrat jusqu’en 2018, ou faut-il s’attendre à un grand ménage?

J’ai accepté définitivement mardi cette mission. Alors laissez-moi le temps, s’il vous plaît! Ce que je peux dire, c’est que j’ai été surpris de lire chez un de vos confrères que j’avais viré Fabien Matagne de Rodange. En fait, il n’était plus l’entraîneur de Rodange quand j’en ai pris la présidence. C’était déjà David Zenner qui était en place.

Je n’ai donc aucun a priori négatif sur lui. J’ai travaillé avec lui car après son départ de Rodange, il était encore fournisseur d’équipement du club (NDLR  : il est aussi conseiller de plusieurs Rodangeois qui ont prolongé sous l’ère Reuter). Et nos rapports étaient très bons. Mais je le répète : laissez-moi le temps de faire connaissance avec les gens en place! À la fin, de toute façon, c’est moi qui prendrai les décisions en fonction de mon impression.

Qu’est-ce que votre expérience à Rodange peut vous apporter dans cette nouvelle expérience?

On parle d’une entreprise plus grande que Rodange. J’ai conscience que ce ne sont pas deux clubs du même calibre. J’ai fait mon apprentissage à Rodange. J’étais arrivée là-bas dans la peau d’une personne qui ignorait tout du football. Aujourd’hui, je ne vais pas vous dire que je connais tout par cœur, mais j’ai compris beaucoup de choses, et pas que dans la gestion. Je me suis prise au jeu, j’aime vraiment l’ambiance des matches de foot. Mais là, en face de moi, je sais qu’un sacré défi m’attend.

Concrètement, le départ de Daniel Masoni signifie-t-il que le RFCU doit revoir ses ambitions à la baisse?

Non! Je suis consciente qu’un des challenges qui m’attendent est de trouver des sponsors supplémentaires. Au niveau de l’équipe fanion, j’aimerais qu’on dispute une Coupe d’Europe. Ce club est celui de la capitale et je veux qu’on y retrouve son aspect cosmopolite. Je considère aussi qu’un club qui encadre 400 à 500  jeunes de Luxembourg mérite un soutien financier des institutions étatique et communale.

Matthieu Pécot

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