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Une fleur pour le labyrinthe


Une nouvelle œuvre d’art va être installée cette année dans le parc central du Kirchberg, non loin de la Coque. Il s’agira d’un escalier en forme de fleur.

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L’escalier sera fait de contreplaqué renforcé par plusieurs couches de fibre de verre. (Illustration : Fonds Kirchberg)

Au fil des ans, l’art est devenu une composante essentielle du quartier européen. Et au départ, ce n’est pas gagné. Lorsque le plateau s’urbanise, une voie rapide ponctuée de deux uniques échangeurs le traverse de part en part. L’Europe prend ses quartiers côté pont rouge (construit en 1963), les banques vont trois décennies plus tard à l’autre extrémité. Au départ, on ne pense qu’au caractère fonctionnel de l’ensemble.

Alors que la nécessité de créer un complexe urbanistique cohérent s’impose, le Fonds d’urbanisation du plateau du Kirchberg (créé en 1961) lance une grande consultation qui aboutira en 1991. Outre la transformation de la voie rapide en boulevard, on assiste alors à l’établissement des voies secondaires, des pistes cyclables et des parcs publics, étapes nécessaires à l’arrivée d’habitations et de commerces à côté des immeubles de bureaux.

> Une œuvre de Michel de Broin

Pour donner à l’ensemble une attractivité nouvelle et une ouverture au monde dont le quartier manque, il est décidé de jalonner l’espace public d’œuvres d’art. Aujourd’hui, on en dénombre plus d’une vingtaine. On peut notamment citer la sculpture monumentale en acier Exchange, sur le rond-point Serra (du nom de l’artiste américain, Richard Serra), Élément d’architecture contorsionniste IV de Jean Dubuffet devant le siège de la BGL, la haute silhouette du Lange Bänker qui marche devant la DekaBank ou encore le pistolet au canon noué Non-violence, de Carl F. Reuterswärd, qui est la copie de l’œuvre qui trône devant le siège de l’ONU à New York et qui a été offerte par le Grand-Duché aux Nations unies en 1987.

Pour maintenir cette tradition et renforcer l’intérêt d’une promenade dans le parc central, le Fonds Kirchberg a décidé d’installer une nouvelle œuvre dans le labyrinthe végétal placé entre l’avenue Kennedy, la Coque et le parc. Pour ce faire, l’établissement public a demandé conseil au paysagiste spécialiste de la réinterprétation des friches industrielles, Peter Latz. C’est également lui qui a planché sur le parc de Belval.

Peter Latz a dégagé plusieurs priorités pour la conception de l’œuvre. Celle-ci devait servir de signal d’entrée dans le parc, à attiser la curiosité des passants et permettre d’offrir un point de vue surélevé offrant un regard sur les autres œuvres présentes dans le parc, dont les Trois îles de l’artiste française Marta Pan qui flottent sur le bassin tout proche.

Le choix s’est finalement porté sur le projet présenté par l’artiste canadien Michel de Broin. Nommée Dendrite, l’œuvre consiste en un triple escalier prenant la forme d’une grande fleur jaune de sept mètres de haut. Elle sera construite en contreplaqué enduit de plusieurs couches de fibre de verre pour la solidifier. Une couche de peinture jaune anti-pollution et anti-UV parachèvera l’ensemble.

Alors que la majorité des œuvres installées dans l’espace public du Kirchberg sont offertes par des mécènes, celle-ci a été commandée par le Fonds Kirchberg. Dendrite devrait être installée d’ici la fin de cette année.

De notre journaliste Erwan Nonet

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