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Couple égorgé à Goetzenbruck : choqués, les proches témoignent


Les gendarmes continuent leurs investigations pour connaître les circonstances précises de ce drame. (photo RL)

La découverte, jeudi, des corps de Nathalie et Serge Eschenbrenner, égorgés dans leur chambre, a plongé la commune de Goetzenbruck, dans le pays de Bitche, en état de choc.

Les personnes les plus bouleversées vont être suivies psychologiquement. Le fils du couple retrouvé égorgé est épaulé par ses camarades sapeurs-pompiers.

« Je suis en état de choc », reconnaît Joël Romang, maire de Goetzenbruck. Cette commune du Pays de Bitche est frappée par la funeste découverte, jeudi matin, des corps de Nathalie et Serge Eschenbrenner, égorgés dans une chambre fermée à clé de leur pavillon cossu. Leur fils, Jordan, 19  ans, est rentré rapidement de Limoges, où il suit une formation de conducteur de poids lourd. Sapeur-pompier volontaire, il a été pris en charge par ses camarades et suivi par des médecins.

Courageux, le garçon est épaulé par ses grands-parents, vaillants septuagénaires et octogénaires, qui demeurent à Montbronn et Goetzenbruck. Les gendarmes de la brigade de Bitche ont eu la délicate mission de leur apprendre l’horreur. « Ils nous ont demandé de les accompagner au domicile des grands-parents paternels, 75 et 76  ans, de peur qu’ils fassent un malaise », confie un homme du feu.

Les jeunes sapeurs-pompiers de Montbronn et Enchenberg qui ont découvert les deux corps égorgés, le sol recouvert de sang, sont aussi secoués. « Nous sommes confrontés à beaucoup de choses, mais pas à de tels drames , raconte le lieutenant Gabriel Muller, chef de centre. Nous avons donc discuté avec ces hommes jeudi soir. Nous avons fait la même chose ce vendredi. Ils doivent parler, ils doivent se libérer. » Les plus bouleversés (le plus jeune a 24  ans seulement) seront suivis psychologiquement.

L’enquête se poursuit

L’enquête des gendarmes de Bitche se poursuit. Vendredi, ils ont auditionné les témoins et les proches du couple. « Pour déterminer les circonstances exactes. Tous les éléments laissent sous-entendre que le mari a égorgé son épouse, avant de se suicider, de la même façon, avec un couteau de cuisine », dit le commandant Laurent Sadler, chef de la compagnie de Sarreguemines. Mais on ne sait pas encore ce qui s’est passé avant le drame ni à quelle heure il s’est produit.

L’entourage de Serge Eschenbrenner, employé civil au 16 e bataillon de chasseurs de Bitche, ne comprend pas ces gestes abominables. « Il travaillait depuis plus de dix ans pour l’armée, il était très compétent. Il réparait les cibles, installait les cibles électroniques sur les champs de tir, pour les hommes du 16 et les troupes de passage au camp, ce qui demande un vrai savoir. »

Mais l’homme était réservé, taciturne. « Il n’était pas communicatif, peu loquace. Parfois, il discutait durant des heures. Ensuite, pendant une semaine, il ne parlait plus. Il n’évoquait jamais sa vie privée. Il ne se confiait pas .» Ces derniers jours, à son travail, Serge Eschenbrenner aurait été particulièrement « absent, renfermé ».

Jonathan Breuer (Le Républicain lorrain)

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