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[Volley] La coupe de Luxembourg pour Strassen


A force, il n'y aura plus assez de place dans la vitrine de Strassen pour accueillir ses trophées : samedi, le club a raflé sa 12e Coupe. (Photo : Julien Garroy)

S’appuyant sur un Rychlicki étincelant, Strassen a rempli non sans mal face à de surprenants Diekirchois son premier objectif de la saison. Avant le titre de champion?

Malmenés, les coéquipiers de Ralf Lentz ont su resserer leur jeu pour surclasser les Diekirchois.

Nous aurions dû gagner en quatre sets», déplorait Tim Laevaert, le joueur du CHEV, extrêmement déçu. Effectivement, c’est sans doute durant la quatrième manche que s’est jouée cette finale de la Coupe de Luxembourg. Diekirch menait alors 2 sets à 1 et faisait jeu égal avec son adversaire (14-14). Mais les joueurs de Patrick Wagner se déconcentraient, se dispersaient quelque peu sur le terrain et manquaient de lucidité dans les moments cruciaux. En face, il faut dire qu’il y avait un joueur hors norme capable de déjouer n’importe quel plan. Kamil Rychlicki, impressionnant de puissance, a en effet porté à bout de bras le VC Strassen vers la victoire.

Le champion luxembourgeois privé de Milanov, blessé, prenait le match à bras le corps et laissait les joueurs du CHEV impuissants face à la variation des coups de Milosevic, Lentz et Rychlicki (2-6, puis 4-10). Poussif au démarrage, Diekirch commençait à s’installer dans le jeu notamment par l’intermédiaire de Skup et Laevaert mais Strassen n’avait pas trop de mal à s’adjuger le premier set (19-25, 0-1).

Le deuxième set commençait pour les joueurs du CHEV sur un autre rythme. Le trio Skup, Angelsberg et Laevert se révélait dangereux et posait son empreinte au-dessus du filet. Face à eux, Rychlicki n’en restait pas moins le meilleur lorsqu’il s’élevait dans les airs pour claquer des smashes dévastateurs.

Le CHEV arrivait néanmoins à bousculer son adversaire et concluait même le deuxième set en profitant d’une des rares balles perdues du prodige strassenois (25-22, 1-1).

Rychlicki a trouvé les bons angles

Après le changement de côté, les joueurs de Patrick Wagner repartaient à l’assaut et profitaient de leur euphorie pour mettre les joueurs de Strassen à la faute. Ils pouvaient également compter sur le talent d’attaquant et de showman de Skup et sur la force d’Angelsberg et Freidenfeld pour appuyer les frappes. Les Sudistes profitaient en plus de plusieurs erreurs au service de leur adversaire pour prendre les commandes au tableau d’affichage (22-23). Résultat des courses : après 1 h 20 de jeu, Diekirch se mettait dans la poche le troisième set (25-23, 2-1) et commençait à rêver à un possible exploit.

Mais la troupe d’Herman Jenne ne comptait pas laisser filer son premier objectif de la saison si facilement. À 14-14, Kuchar signait une série de services gagnants et Rychlicki commençait son show. L’attaquant de Strassen trouvait des angles impossibles et dégoûtait à lui seul le CHEV qui ne pouvait empêcher son adversaire de filer vers le gain du set (23-25, 2-2).

Visiblement peu décidé à laisser Diekirch revenir dans la partie, Strassen voulait vite conclure dans le set décisif. Malgré un bon départ des joueurs du CHEV qui menaient rapidement (2-0, puis 4-3), les Jaune et Noir haussaient encore d’un cran leur niveau de jeu et Rychlicki continuait à enchanter les spectateurs. Le rouleau compresseur Strassenois faisait son œuvre et une ultime faute au filet lui donnait la victoire (10-15, 2-3). La déception était immense du côté du CHEV, conscient d’être passé à côté de quelque chose de grand. Mais aussi d’être tombé sur un phénomène que tout le monde connaît, aujourd’hui.

De notre correspondant Gilles Tarral

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